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Allan Labrosse explique les inconvénients d’avoir reporter la course Champ Car à lundi.
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Le jeune pilote de Roxton a appris un peu avant le départ de la course qu'il allait pouvoir disputer les trois dernières courses de l'année.

Les commanditaires qui l'ont appuyé à Montréal vont renouveler leur support pour les courses d'Elkhart Lake, Surfer's Paradise et Mexico. «Ça c'est décidé ce matin, c'est fantastique. Je n'étais même pas sûr de pouvoir terminer la saison, a dit Ranger. Je pense que j'ai une bonne saison, je m'entends bien avec les gars de l'écurie, ça aurait été difficile de ne pas terminer la saison.»

«Ça m'enlève un petit peu de pression, je sais au moins que je vais finir la saison. Mais à chaque fin de semaine, je continuais l'entraînement, je me préparais pour la course suivante, je ne me suis jamais dit que je n'allais pas courir la semaine suivante, a soutenu Ranger. Je poussais au maximum même si je savais qu'on avait un budget limité. La course, c'est la course, on n'arrête jamais de pousser.»

Une décision logique

Mais Ranger n'aurait jamais pu pousser au maximum hier avec les conditions qui sévissaient en piste. «Quand on est parti pour les tours d'échauffement, je le savais qu'on ne verrait pas grand-chose, a expliqué Ranger. Quand la course a été lancée, on n'y voyait déjà plus rien, je ne savais même pas où je m'en allais. J'essayais de suivre les pilotes en avant de moi. Champ Car a pris la bonne décision.»

«C'était la meilleure décision à prendre, la visibilité était vraiment mauvaise, a ajouté de son côté Sébastien Bourdais. C'est dommage que la pluie n'ait pas cessé, mais ce sont des choses que tu ne peux pas contrôler. Les conditions étaient acceptables au départ, mais quand ils ont sorti le rouge, il pleuvait trop fort, il y aurait pu y avoir un accident.»

Même son de cloche du côté d'Alexandre Tagliani. «Je ne vois pas comment ça aurait pu être sécuritaire. C'était chercher le trouble à mon avis. C'est similaire à Surfer's Paradise, avec de longues lignes droites et on a vu ce qui est arrivé.» En 2002, lors d'une averse semblable à celle qui a balayé Montréal hier, une quinzaine de voitures ont été impliquées dans un carambolage monstre. Résultat: Adrian Fernandez a été blessé à une vertèbre cervicale, ce qui l'a empêché de disputer l'épreuve suivante, chez lui, à Mexico.

«Le gros problème à Montréal, c'est que l'eau a tendance à rester sur la piste, a poursuivi Tagliani. Tant qu'il n'arrête pas de pleuvoir, les nuages de brumes sont tellement denses que tu ne vois pas où tu t'en vas. Normalement, tu te donnes des références et tu regardes latéralement. Regarder en avant ne sert à rien parce que tu ne vois rien. Mais quand vient le temps de voir tes repères, tu vois les autos arriver devant toi et tu sautes sur les freins en catastrophe. Tout ça, c'est en ne roulant pas à fond. Y'a pas un tour où j'ai mis la pédale au plancher en ligne droite, je m'en allais seulement en quatrième ou en cinquième vitesse. J'avais peur de me faire rentrer dedans. Si moi je suis sur les freins, celui qui me suit va-t-il me voir s'il tient l'accélérateur au fond? Tu ne peux pas prendre ce genre de risque», a conclu Tag.