Dès les premiers essais libres du Grand Prix de Turquie de Formule 1, vendredi à Istanbul, Ferrari a placé la barre très haut, trop haut en tout cas pour Renault actuellement, alors que Honda et McLaren-Mercedes semblent plus proches du rythme de la Scuderia.

Dès les premiers essais libres du Grand Prix de Turquie de Formule 1, vendredi à Istanbul, Ferrari a placé la barre très haut, trop haut en tout cas pour Renault actuellement, alors que Honda et McLaren-Mercedes semblent plus proches du rythme de la Scuderia.

À titre individuel, la meilleure performance a été réussie par le jeune débutant allemand Sebastian Vettel. À 19 ans, il a signé le meilleur temps des deux séances confondues alors qu'il prenait pour la première fois officiellement le volant de la troisième BMW Sauber en remplacement de Robert Kubica qui a lui-même hérité du baquet de Jacques Villeneuve depuis le GP de Hongrie.

Mais au volant des deux BMW Sauber «de course», Kubica et Nick Heidfeld n'ont réussi que de piètres performances vendredi.

En revanche, Michael Schumacher le matin et Felipe Massa l'après-midi ont démontré le potentiel des Ferrari sur le très piégeux circuit d'Istanbul.

Des Ferrari qui utilisent à l'arrière des roues lenticulaires, c'est-à-dire avec une jante complètement plane laissant juste un orifice central pour l'écrou, à la façon des roues de contre-le-montre en cyclisme.

«Amusant»

«Avec les précautions d'usage le vendredi, nous semblons être assez compétitifs», commente le directeur général de Ferrari, Jean Todt.

«L'an dernier, nous sommes venus avec une voiture qui n'était absolument pas compétitive alors qu'aujourd'hui la situation est complètement différente», salive Schumacher. «Piloter la 248-F1 sur ce circuit est vraiment très amusant !», poursuit l'Allemand, soulignant que la chaleur (près de 50 degrés Celsius sur la piste vendredi) «convenait» à ses pneus Bridgestone.

Dans le camp Renault, en revanche, on a éprouvé des difficultés justement à cause des pneus Michelin, assure-t-on.

«Nous avons eu des problèmes de grainage avec les pneus après les quelques premiers tours, mais la voiture a semblé compétitive au départ et je pense que nous serons en mesure de nous battre pour la pole samedi», assure Alonso, continuant d'afficher une confiance inébranlable.

Mais privées de leurs absorbeurs de vibrations (mass dampers), les Renault semblent affaiblies.

«Espérons que le Championnat n'est pas plié (à cause de l'interdiction des mass dampers, ndlr), que le meilleur gagnera et que les mass dampers ne seront pas l'élément décisif pour le titre», commente le patron de l'écurie Toro Rosso, l'ancien pilote de F1 Gerhard Berger, persuadé que les Renault «souffriront» de l'absence de ce système.

«Plus vite»

Même si ces premiers essais libres ne sont qu'une vague indication sur le niveau relatif des écuries, les performances du Losange ont de quoi inquiéter ses pilotes, à commencer par Alonso qui, quoi qu'il en dise, commence à sentir le vent du boulet Schumacher.

D'autant que, contrairement aux Renault, les Honda et les McLaren-Mercedes ont suivi le tempo des Ferrari vendredi et pourraient priver l'Espagnol de précieux points.

«Très bon début de week-end, reconnaît Kimi Räikkönen, vainqueur l'an dernier du premier GP de Turquie. La voiture (la McLaren-Mercedes MP4-21) semble bien et nous aurions pu aller beaucoup plus vite, ce qui est toujours un sentiment agréable un vendredi.»

Optimisme également chez Jenson Button (Honda) qui semble galvanisé par sa première victoire en F1, obtenue il y a trois semaines en Hongrie.

«Les modifications que nous avons faites au cours de la journée ont été positives donc je suis très heureux de notre niveau de performance actuel», lance le Britannique.

Les qualifications sont prévues samedi à partir de 14h00 (11h00 locales), après une ultime séance matinale d'essais libres.