Fernando Alonso (Renault) s'est dit «très confiant» jeudi en abordant le Grand Prix de Chine, 16e épreuve du Championnat du monde de Formule 1, mais il a assuré que s'il parvenait à mettre de côté le difficile week-end de Monza, il ne l'oublierait jamais.

Fernando Alonso (Renault) s'est dit «très confiant» jeudi en abordant le Grand Prix de Chine, 16e épreuve du Championnat du monde de Formule 1, mais il a assuré que s'il parvenait à mettre de côté le difficile week-end de Monza, il ne l'oublierait jamais.

Q : Comment abordez-vous ce Grand Prix de Chine ?

R : «Je suis très confiant. Ces trois dernières courses, nous devrions être très rapides. Après le Canada, j'avais 25 points d'avance et je suis arrivé aux États-Unis pour m'amuser, battre les autres et gagner le Grand Prix. Maintenant, avec deux points d'avance, c'est exactement pareil. Il n'y a jamais d'écart confortable et je ne pense jamais en terme d'écart. La seule chose qui compte est de gagner. Nous avons eu beaucoup de chances de gagner le championnat, maintenant il faut la saisir.»

Q : N'éprouvez-vous aucune crainte au niveau du moteur après votre abandon de Monza ?

R : «Déjà à Monza, nous avions une idée de ce qui avait dû provoquer l'explosion du moteur. Et cette idée a été confirmée lors des essais de Jerez... où le moteur a également explosé ! En fait, nous étions soulagés qu'il explose car nous avons pu changer la pièce, revenir au réglage précédent et oublier tous les problèmes.»

Q : Est-il difficile d'oublier Monza et tout ce qui s'y est passé : votre pénalisation, l'explosion du moteur, la perte de dix points d'un coup ?

R : »J'ai mis tout ça de côté pour me concentrer sur la course et le championnat. Mais il est évident qu'au fond de moi, je ne l'oublierai jamais. Depuis 20 ans que je fais des courses, dès le karting, j'ai accumulé des tas de souvenirs et d'émotions. Et Monza sera toujours là, dans un coin de mon esprit.»

Q : Sous le coup de la colère, vous vous étiez montré très sévère au sujet de la F1, affirmant que ce n'était «plus un sport» à vos yeux. Avez-vous changé d'avis avec un peu de recul ?

R : «Pas du tout. Je le pensais en le disant et je n'ai pas changé d'avis. Ce n'était pas parce que j'étais en colère mais parce que je le ressentais. Beaucoup de gens le pensent, mais personne ne le dit. J'adore piloter: c'est mon boulot et ma vie. Mais les autres disciplines automobiles sont du sport alors qu'en F1 il y a un peu de tout. C'est un grand spectacle. Il y a beaucoup de télévisions, d'argent en jeu - droits TV, parraineurs... -, et le pilote fait simplement partie du spectacle. C'est la voiture qui fait la différence. Quand on débute au volant d'une Super Aguri ou d'une Minardi, comme moi, on finit les courses 19e ou 20e. Et l'année suivante, je gagne des courses chez Renault... Il est très difficile dans ces conditions de savoir quel pilote est bon.»

Q : Voulez-vous dire que l'argent dicte le championnat, ou que les résultats ont été influencés cette saison ?

R : «Non. Celui qui gagne les courses devient le champion. Mais il arrive en F1 des choses qui n'arrivent pas dans d'autres disciplines du sport automobile...»

Q : Vous avez été très dur à l'égard de Michael Schumacher en déclarant dans la presse espagnole qu'il était «le pilote le plus antisportif de l'Histoire»...

R : «(Coupant la parole) C'est faux. La presse espagnole parle trop... La question était de savoir ce que je pensais comparativement des retraites de Zinedine Zidane et de Michael (Schumacher). Et j'ai simplement dit que pour moi, Zidane était plus fairplay et qu'il était un plus grand sportif. Et d'une, parce que Zidane était mon sportif favori ces dernières années, et de deux parce que Michael pilote toujours. Nous en reparlerons lorsqu'il se sera retiré.»

Q : Avez-vous été étonné des chiffres publiés par la FIA selon lesquels Michael Schumacher est le pilote le plus populaire ?

R : «Tant mieux pour lui ! Moi, je ne recherche pas du tout la popularité. Je veux juste piloter et gagner.»