Les propos de Norberto Fontana à l'effet que ses patrons l'avaient obligé à bloquer la voie de Jacques Villeneuve au Grand Prix d'Europe de 1997 ont été sans surprise discrédités par Sauber et Ferrari, hier.

Les propos de Norberto Fontana à l'effet que ses patrons l'avaient obligé à bloquer la voie de Jacques Villeneuve au Grand Prix d'Europe de 1997 ont été sans surprise discrédités par Sauber et Ferrari, hier.

Selon ce qui est rapporté sur le site Internet de Radio-Canada, la Scuderia a jugé que les propos de l'ancien pilote Sauber n'avaient «aucun sens», tandis que le patron de l'équipe suisse, Peter Sauber, a nié toute entente entre son écurie et Ferrari. «En neuf ans de collaboration avec Ferrari, Jean Todt n'a jamais demandé à un de nos pilotes de faire de l'obstruction pour Michael Schumacher sur la piste», a expliqué l'homme d'affaires suisse au journal Blick.

Selon l'Argentin, les pilotes Sauber avaient reçu l'ordre de bloquer Villeneuve à Jerez en 1997 afin d'aider Schumacher. À l'époque, Sauber utilisait des moteurs Ferrari.

Le jour de la course, Fontana était dans la roulotte de Peter Sauber avec son équipier Johnny Herbert et le masseur de l'équipe quand Jean Todt, directeur sportif de Ferrari, est entré.

«Deux à trois heures avant la course, Jean Todt est entré dans le motorhome et nous a dit que Ferrari nous ordonnait de bloquer Villeneuve si nous nous trouvions sur son chemin», a-t-il révélé.

Fontana s'était exécuté au 31e tour. Il avait laissé passer Schumacher, qui menait la course, et avait ensuite ralenti Villeneuve le temps de trois virages. Ce qui avait permis au pilote allemand de gagner trois secondes sur le Canadien.

Villeneuve avait néanmoins été en mesure de revenir sur Schumacher, qu'il avait dépassé malgré une manœuvre désespérée de Schumacher, qui s'était retrouvé hors piste, laissant le champ libre à Villeneuve, confirmant ainsi son seul championnat en carrière.