Mario Theissen est en forme. Malgré la chaleur intense qui régnait hier sur le circuit de Monza, le patron de l'écurie BMW Sauber affiche le sourire des grands jours. Petite tape dans le dos de Sebastian Vettel, la nouvelle recrue de l'équipe, poignée demains avec Nick Heidfeld: Theissen est manifestement dans un jour faste.

Mario Theissen est en forme. Malgré la chaleur intense qui régnait hier sur le circuit de Monza, le patron de l'écurie BMW Sauber affiche le sourire des grands jours. Petite tape dans le dos de Sebastian Vettel, la nouvelle recrue de l'équipe, poignée demains avec Nick Heidfeld: Theissen est manifestement dans un jour faste.

Le moment rêvé pour évoquer avec lui les circonstances du départ soudain de Jacques Villeneuve de l'écurie. «Je ne regrette pas du tout d'avoir procédé à son remplacement par Robert (Kubica)», affirme le Munichois avec le sourire. Un sourire qui en dit long sur les circonstances de l'affaire. «Nous voulions évaluer Robert au cours de la saison, confesse Theissen. Quand Jacques a déclaré forfait pour le Grand Prix de Hongrie, nous avons sauté sur l'occasion. Mais ce remplacement serait de toute façon intervenu cette saison.»

Pendant des mois, Theissen a répété que Jacques comptait parmi ses options possibles pour la saison prochaine, aux côtés de Nick Heidfeld ayant déjà signé. Hier, pourtant, cette hypocrisie a enfin cessé. Le patron de l'écurie BMW a admis que Jacques n'est plus du tout sur les rangs pour 2007. «Plus maintenant, précise Theissen. Depuis l'affaire de Budapest, Jacques ne compte plus parmi nos candidats possibles.»

Voilà qui a au moins le mérite de la franchise, même tardive.

Et Jacques Villeneuve dans tout ça ? Le Québécois a donné une interview à l'hebdomadaire Autosport, dans lequel il rappelle le déroulement de l'affaire de Budapest. «Après 10 ans de Formule 1, plusieurs victoires et un titre de champion du monde, je ne voulais pas rester à la maison et regarder mon remplaçant tourner le dimanche après-midi, explique-t-il. En fin de saison, nous aurions été comparés. J'ai refusé d'entrer dans ce petit jeu, et je les ai quittés. Quelqu'un qui a un palmarès comme le mien ne peut pas accepter ce genre de traitement. Notez que je ne ressens aucune amertume dans cette histoire. C'est la vie.»

Et son avenir ? Jacques Villeneuve affirme prendre son temps avant de décider de quoi demain sera fait. «Les 24 Heures du Mans, ça pourrait être sympa, avance-t-il, parce que c'est un peu spécial. Mais on ne construit pas une carrière sur une course par an.»

Toutes les places, en Formule 1, ayant été prises, il ne reste plus guère que le NASCAR pour titiller la fibre automobile de Jacques Villeneuve. «En NASCAR, les voitures sont lourdes, c'est très différent à piloter. Je vais devoir tout apprendre de zéro pour y parvenir, c'est assez excitant.»

Avant toute chose, le Québécois doit décider s'il souhaite réellement continuer à courir. Car l'option de l'année sabbatique, voire de la retraite sportive, semble de plus en plus chantante à ses oreilles. « Je ne sais pas si je veux courir à nouveau ou rester tranquillement en famille, poursuit-il. Mais si je choisis la course, alors ce sera le championnat NASCAR.»

Pour Villeneuve, les possibilités de rester en Formule 1 semblent définitivement faire partie d'un autre âge. Theissen est donc parvenu à ses fins. Ce qui explique peut-être le grand sourire qu'il affichait hier après-midi.