Les amateurs de course automobile sur le site du Grand Prix des États-Unis à Indianapolis jeudi ont eu droit à une plaisante surprise: les pilotes de Formule 1 étaient soudainement devenus accessibles et se laissaient photographier en plus de discuter avec le public.

Les amateurs de course automobile sur le site du Grand Prix des États-Unis à Indianapolis jeudi ont eu droit à une plaisante surprise: les pilotes de Formule 1 étaient soudainement devenus accessibles et se laissaient photographier en plus de discuter avec le public.

Même que tous les pilotes étaient sur place et la plupart ont consacré du temps aux amateurs, souriant souvent dans l'espoir de rétablir des liens avec une clientèle américaine peu réceptive et frustrée l'an dernier par une course limitée à six voitures lorsque toutes les monoplaces chaussées de pneus Michelin s'étaient retirées pour des raisons de sécurité.

«Nous devons leur offrir un vrai bon spectacle et leur montrer ce qu'est vraiment la Formule 1, a dit Christian Klien. Ca serait formidable d'avoir une bonne course avec plusieurs dépassements. Il ne faut pas tout gâcher comme l'an dernier.»

Le grand cirque de Bernie Ecclestone en est à sa dernière année de contrat avec l'autodrome d'Indianapolis. Et il cherche à mieux se vendre aux États-Unis.

Le champion du monde et actuel meneur au classement Fernando Alonso a passé une partie de la matinée à signer des casquettes, t-shirts et drapeaux Michelin, tout en discutant avec les amateurs et en souriant - beaucoup.

Interrogé à savoir si on risquait un problème de pneus cette année encore, le gagnant de six courses sur neuf et des quatre derniers Grands Prix a grimacé, et répondu: «Non, non. Il n'y aura pas de problème, j'en suis sûr à 100 pour cent.»

Sur le sujet des amateurs de course automobile américains, le pilote espagnol a déclaré: «Je pense qu'ils sont vraiment enthousiastes et que tout le monde s'attend à une bonne course après ce qui s'est passé l'an dernier. Nous voulons retourner en piste et offrir un bon spectacle.»

Implications commerciales

Les récents commentaires d'Ecclestone, à savoir qu'une course aux États-Unis n'était pas du tout essentielle, ont été balayés du revers de la main. La position d'Ecclestone a été contestée par à peu près tous les intervenants en Formule 1, la plupart disant y voir un stratagème de négociation.

Une étape aux États-Unis aide à établir un véritable championnat du monde, a estimé Martin Whitmarsh, le chef de direction de McLaren-Mercedes.

Il y a aussi un aspect commercial évident et plusieurs constructeurs ont rappelé l'importance du marché américain pour la vente de voitures.

«Les États-Unis sont foncièrement le seul pays d'importance où la Formule 1 ne domine pas le sport automobile et je pense que nous ne devons pas abandonner l'espoir d'en arriver là», a déclaré Mario Theissen, le patron de BMW Motorsports.

«Nous aimons courir aux États-Unis. Rappelez-vous seulement que c'est le plus gros marché de Ferrari, a signalé Jean Todt, le directeur général de l'équipe italienne. Un tiers de nos voitures sont vendues dans ce pays. Alors pour la visibilité de Ferrari et de la F1, nous estimons qu'il est important d'avoir une course ici.»

Entre-temps, les pilotes Michelin notamment prévoyaient de continuer à faire la cour aux amateurs tout au cours de la fin de semaine.