De son propre aveu, la préférence d'Alexan­dre Tagliani ne va pas au NASCAR. C'est plutôt l'IndyCar. Mais après une saison en série canadienne de NASCAR, un appel inespéré de l'écurie Conquest Racing, le 29 août, l'a ramené dans le giron de l'IRL pour remplacer à pied levé Enrique Bernoldi, blessé. Malgré son retour dans une monoplace, il garde tout de même un pied dans le stock-car.

C'est un peu par dépit que Tagliani a couru dans une voiture de stock-car cette année. «J'ai toujours été un pilote de monoplace. Malheureusement pour moi, la raison qui a fait que je n'ai pu en faire cette année, c'est la fusion», a-t-il révélé, hier, sur le terrain de golf du club Mont-Tourbillon lors de la Classique de la Fondation sourdine.

 

Pris de court par la fusion entre la Champ Car et l'IRL, en février, le coureur de Lachenaie n'avait effectivement pas été en mesure de se constituer une équipe et de se trouver une voiture à temps pour courir en Indy. «On regardait ça comme une période de transition», a poursuivi le pilote qui aura 36 ans le 18 octobre. «Comme nos commanditaires avaient besoin de représentation, c'était tout naturel de faire du NASCAR. Mais j'espérais que ça soit temporaire et on travaillait sur la possibilité de retourner en Indy.»

 

L'appel d'Éric Bachelart, le patron de Conquest Racing, tombait donc à pic. Après les épreuves de Detroit, pour laquelle il est descendu en voiture à vitesse grand V à la toute dernière minute, et de Chicago, il ne reste cette saison que l'épreuve d'Australie, fin octobre. Mais il reste très confiant pour la saison prochaine et les autres à venir. «Rien n'est confirmé, mais ça se dessine très bien. L'équipe a déjà fait les brochures et j'y suis présenté comme le pilote numéro un. Là, on fait le nécessaire pour être dans le top 5 l'année prochaine.»

 

Malgré ses nouveaux défis, Tag refuse de tourner le dos au NASCAR. Des démarches sont même entreprises pour la formation de sa propre équipe.

 

«C'est l'fun d'être en IndyCar, mais je veux aussi me garder une place dans le NASCAR et, surtout, former un jeune pour la relève, a-t-il indiqué avec enthousiasme. Je crois que je suis la bonne personne pour l'aider, le faire connaître et l'initier au circuit routier. En fait, il est déjà choisi, mais j'attends que l'équipe soit sur les rails pour faire les annonces.»

 

«Faire ce que je veux»

 

Il ne fait pas de doute pour Tag qu'une telle équipe est le scénario idéal. «Avoir une équipe me donne l'occasion de faire ce que je veux. Je ferai les courses que je peux, peut-être deux par année, et mon coéquipier, que je coacherai, fera les autres.»

 

En monoplace ou en stock-car, Tagliani semble bel et bien en voiture.