Il y a des pourparlers assez vagues, je dirais que c'est au niveau conceptuel, à propos d'une fusion entre le Champ Car et l'Indy Racing League, mais il n'y a aucune entente ni négociation sérieuse à propos des détails de propriété ni surtout de la direction et du leadership d'une série issue d'une fusion.

Il y a des pourparlers assez vagues, je dirais que c'est au niveau conceptuel, à propos d'une fusion entre le Champ Car et l'Indy Racing League, mais il n'y a aucune entente ni négociation sérieuse à propos des détails de propriété ni surtout de la direction et du leadership d'une série issue d'une fusion.

«En tous les cas, il n'y aura pas de fusion en 2007», a déclaré hier à Montréal Tony George, propriétaire des 500 Milles d'Indianapolis, du Grand Prix de Formule 1 et de la série Indy Racing League.

M. George, qui était en Virginie pour une course samedi, est venu hier en jet privé à Montréal rendre une visite d'une heure et demie à Normand Legault, dans sa loge du circuit Gilles-Villeneuve. C'était une visite de courtoisie à un ami puisque les deux hommes se côtoient régulièrement en Formule 1 mais c'était également la meilleure façon de faire savoir à Legault que l'Indy est intéressée à venir courir à Montréal dès l'an prochain si c'est possible: «Si c'était possible, Montréal serait une destination de rêve pour l'IRL. De ce que je comprends de la situation, Normand (Legault) est maintenant libre de discuter avec qui il veut pour une deuxième course à Montréal. Nous sommes ouverts à la discussion», a-t-il expliqué lors de notre conversation.

Ces propos de Tony George mettent un énorme bémol sur les propos de Kevin Kalkhoven rapportés hier par The Indianapolis Star voulant qu'une fusion était imminente entre les deux séries qui s'épuisent depuis 10 ans dans une lutte féroce. Chose certaine, Tony George, qui est de la troisième génération des promoteurs des 500 Milles d'Indianapolis, ne laissera jamais quelqu'un d'autre être le patron de la course la plus célèbre des États-Unis.

Un Grand Prix à Cancun ?

Par ailleurs, on sait que Bernie Ecclestone a montré des signes publics d'impatience et de mécontentement par rapport au Grand Prix des États-Unis. Encore cette semaine, Ecclestone a déclaré qu'il n'était quand même pas pour subventionner un Grand Prix aux États-Unis dans un pays qui ne veut rien savoir de la Formule 1.

«Vous savez, Bernie dit souvent des choses aux journalistes qui sont bien différentes de ce qu'il nous dit quand nous parlons sérieusement d'affaires», a noté Tony George: «On va se voir à Indianapolis cette semaine et nous allons discuter. J'aimerais poursuivre l'aventure du Grand Prix de Formule 1 à Indianapolis. Nous avons eu plus de 200 000 spectateurs dans un pays ébranlé par les événements du 11 septembre 2001. Et à part la course de l'an dernier, nous avons obtenu de bons spectacles et de bonnes foules. On va voir», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Tony George a confirmé une information obtenue plus tôt cette semaine. Bernie Ecclestone aimerait annuler le Grand Prix des États-Unis pour ramener la Formule 1 au Mexique. La ville ciblée serait Cancun: «Effectivement, on m'a dit que Bernie avait déjà une entente au Mexique. Si c'est Cancun, j'ai hâte de voir comment il va présenter des courses avec les ouragans», a-t-il conclu.

Avant de quitter, il a discuté un bon moment avec Normand Legault: «Si t'as à choisir entre faire des affaires avec Tony George, qui est un homme de courses, ou avec Kevin Kalkhoven, qui déblatère contre nous, qui tu vas choisir?», a juste commenté M. Legault.

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George a également profité de son saut à Montréal pour rencontrer le maire Gérald Tremblay. M. Tremblay, qui a eu le sentiment d'avoir été mal compris dans la dernière saga du renouvellement du bail avec Normand Legault, a profité de l'occasion pour «vendre» sa ville.

Le maire a semblé fatigué mais il a fait preuve de son dynamisme habituel en serrant la main aux hommes d'affaires et diverses personnalités qui assistaient au Grand Prix: «Ma décision était prise depuis longtemps en faveur du Grand Prix, ça allait de soi. Mais je voulais m'assurer que toutes les choses étaient bien faites. Alan Labrosse méritait qu'on soit correct avec lui. Il fallait bien présenter la décision finale. J'aime être prudent et c'est certain que ça dérange certains», a expliqué le maire lors d'une conversation hier après-midi.

Il faut dire que M. Tremblay a une tâche épuisante sur les bras. Il lui faut administrer une ville limitée dans ses moyens, il lui faut faire entendre raison à des cols bleus tristement célèbres et à une machine bureaucratique lourde qui vise avant tout à se protéger: «À Montréal, dès qu'il y a un problème, on se tourne vers le maire. Il faut changer des mentalités à la Ville et c'est difficile», a-t-il noté.

Sans parler du gouvernement provincial qui souvent donne l'impression d'être l'ennemi de Montréal...

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Il pleut depuis le mois de janvier et il va pleuvoir toute la semaine. Mais Normand Legault a d'excellents contacts avec le Seigneur... ou avec Colette Provencher. Il a fait beau et chaud tout le week-end et les gens ont eu droit à un très beau Grand Prix. Le genre de Grand Prix qui ne fait que renforcer la réputation d'un événement déjà hautement coté.

M. Jacques Fortin, le président du CA de la Société du parc des îles était enchanté: «Le Grand Prix nous apporte beaucoup. C'est la plus belle vitrine qu'on puisse rêver pour faire découvrir ce joyau à la population», a-t-il dit.

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Il y avait du bien beau monde en fin de semaine. La chanteuse Ima était invitée par BMW, Garou était invité par tout le monde tellement il est populaire et qu'on se l'arrache, Denys Arcand et Denise Robert n'avaient pas été invités par Téléfilm mais ils étaient là. Me Kim Thomassin, M. Jean Quenneville, le spécialiste en économie du cabinet de Jean Charest, Jacques Gauthier, vice-président principal chez Kruger, Bernard Lemaire, patron de Cascades, Gilbert Rozon et ses garçons, Jacques Ménard, président pour le Québec de la Banque de Montréal, Marcel Aubut, Daniel Bissonnette, directeur général du Casino de Montréal, Pierre Racine, président de Rolls Royce du Canada, Vincent Damphousse, très heureux dans son travail à l'Association des joueurs de la Ligue nationale, Joël Bouchard, Jean-Luc Mongrain et des dizaines d'autres ont profité du Grand Prix pour brasser des affaires ou nouer et renouer des relations «mondaines».

Ah oui! Rodger Brulotte était là aussi... et moi, je pars en vacances. Direction l'Abitibi en moto, pluie ou pas pluie.

DANS LE CALEPIN - Selon ce que j'ai appris sans pouvoir le faire confirmer en fin de semaine, Jacques Villeneuve aurait acheté toute la pointe du grand lac du Mont Tremblant. Une transaction de près de 7 millions. Quelqu'un va vérifier cette semaine... je suis en vacances.