(Zandvoort) Porté par les acclamations de son « Orange army », il l’a fait : le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) partira dimanche en pole position, chez lui, pour le Grand Prix des Pays-Bas, devant la Ferrari du Monégasque Charles Leclerc.

Sous le soleil de Zandvoort, station balnéaire au bord de la mer du Nord, le champion du monde en titre a coiffé pour seulement 21/1000 e le pilote de la Scuderia.  

« Incroyable ! Surtout après la journée d’hier, nous avons vraiment bien travaillé cette nuit pour renverser la situation », a réagi samedi le poleman à l’issue des qualifications.

Et pour cause : devant une marée orange – couleur nationale des Pays-Bas – toute acquise à sa cause, le local de l’épreuve s’était jusque-là montré plus en retrait que d’ordinaire, n’arrachant pas le moindre meilleur temps à l’issue des trois séances d’essais disputées vendredi et samedi matin.

S’il avait souffert d’un problème de boîte de vitesse lors de la première séance vendredi, le contraignant à rester au garage la majeure partie des premiers essais, de retour en piste, il a signé le troisième meilleur temps des deux dernières séances avant les qualifications.

« Ce matin encore, il s’agissait d’apprendre pas mal de choses sur la voiture et de peaufiner les réglages en vue des qualifications », a-t-il par la suite expliqué. Désormais, « je pense que nous avons une voiture complète », a-t-il assuré.

Nouvelle victoire ?

Sur ses terres, « Mad Max » avait déjà ravi la pole l’an dernier avant de s’imposer en course le lendemain-une performance qu’il espère bien renouveler cette année devant son public.

La deuxième ligne revient à l’autre Ferrari, celle de l’Espagnol Carlos Sainz et au Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), 4e à l’issue de qualifications brièvement interrompues par la présence d’un fumigène sur la piste.

La troisième ligne revient au Mexicain Sergio Pérez (Red Bull) et au Britannique George Russell (Mercedes).

Le troisième Britannique de la grille, Lando Norris (McLaren), l’Allemand Mick Schumacher (Haas), le Japonais Yuki Tsunoda (AlphaTauri) et le Canadien Lance Stroll (Aston Martin), complètent le Top 10.

Derrière, les Français Pierre Gasly (AlphaTauri) et Esteban Ocon (Alpine) –qui pourraient courir ensemble la saison prochaine pour Alpine, toujours à la recherche d’un 2e pilote pour remplacer Fernando Alonso-partiront respectivement des 11e et 12e places, devant Alonso, 13e.

Avant cette manche néerlandaise, la 15e de la saison (sur 22), Verstappen devance de 93 points au championnat son coéquipier Sergio Pérez, un écart qui monte à 98 unités avec Leclerc, 3e.

Au championnat des constructeurs, Red Bull domine largement les débats devant l’écurie au cheval cabré, deuxième et qui ne cesse de céder du terrain à sa rivale : 118 points séparent aujourd’hui les deux écuries.

Circuit étroit

Visité par la F1 entre 1952 et 1985 et rénové pour retrouver sa place au calendrier la saison dernière, le circuit de Zandvoort, au bord de la mer du Nord, est un défi avec son tracé court, étroit, vallonné et surtout ses virages inclinés pris à haute vitesse.

Sachant qu’il est d’ordinaire difficile de doubler en course, les positions sur la grille et la qualité des départs risquent d’être cruciales au coup d’envoi de la course donné dimanche à 13 h GMT (9 h HAE).

Les pilotes attendent toutefois davantage de dépassements que l’année dernière, notamment grâce au nouvel aérodynamisme monoplaces.

« Ces voitures devraient permettre de nous suivre un peu plus facilement que l’an dernier, ajouté à cela quelque quelques centaines de mètres de Drs (le volet monté sur l’aileron arrière qui s’ouvre pour gagner en vitesse de pointe, NDLR) en plus, ce sera certainement plus facile que l’an dernier », explique Sainz, qui prévient tout de même que « ce ne sera pas facile pour autant, car c’est un circuit très difficile pour doubler ».