(Monaco) Charles Leclerc a dominé les deux séances d’essais libres du Grand Prix de Monaco, où le pilote Ferrari pourrait se servir d’une victoire sur sa piste à domicile pour reprendre la tête du championnat des pilotes.

Ferrrari a connu une journée très satisfaisante alors que Carlos Sainz fils s’est classé tout juste derrière son coéquipier Leclerc.

Red Bull a fini juste derrière alors que Sergio Pérez et Max Verstappen ont réussi les troisième et quatrième chronos, mais ils n’ont pas réussi à égaler la vitesse des Ferrari sur un tour.

« Nous avons eu deux bonnes séances, même si les longs relais ont été un peu difficiles en raison du trafic, a constaté Pérez. Mais dans l’ensemble, nous semblons manquer un peu de vitesse par rapport aux Ferrari, très fortes aujourd’hui. Nous allons donc tout analyser et voir ce que nous pouvons faire.

« Oui, nous avons été surpris », a-t-il poursuivi, « nous nous attendions à un petit écart, mais pas autant. »

Verstappen a précisé que Red Bull essayait toujours de trouver le parfait équilibre sur ce circuit de ville.

« Je pense que dans l’ensemble, nous avons essayé quelques petites choses pour voir comment la voiture se comportait, a confié Verstappen. Je pense que j’étais un peu plus heureux en P1 qu’en P2 et oui bien sûr, si vous avez un meilleur équilibre, vous pouvez attaquer un peu plus et bien sûr votre temps au tour en sera meilleur. »

Le Monégasque Leclerc a perdu la place de meneur la semaine dernière en Espagne. Verstappen a gagné trois courses consécutives pour déloger Leclerc au sommet du classement. Leclerc, lui, avait remporté deux des trois premières courses de la saison pour s’emparer d’une avance de 46 points au classement, mais Verstappen compte quatre victoires et devance désormais Leclerc par six points.

Mais Leclerc est motivé à Monaco où il n’a jamais complété une course de F1 dans les rues de sa ville natale. Il est tellement à l’aise sur ce circuit qu’il se rend à la piste en vélo depuis son appartement, et bien qu’il ait remporté la position de tête l’année dernière, il n’a jamais été en mesure de prendre le départ de la course en raison d’un problème technique sur sa Ferrari.

Les pilotes Mercedes, George Russell et Lewis Hamilton, ont de nouveau été à la peine. Le duo est en retard par rapport à Ferrari et Red Bull en termes de vitesse et la nouvelle Mercedes est aux prises avec ce qu’on appelle le « marsouinage » – un problème aérodynamique où les voitures sautent et rebondissent sur la piste.

Si Russell est parvenu à se hisser dans le top six, la situation est un peu plus compliquée pour son coéquipier Hamilton, qui a terminé la deuxième séance à la 12e place avec plus d’une seconde et demie de retard sur les meneurs.

« C’est probablement la piste la plus cahoteuse sur laquelle j’ai roulé, a avoué le septuple champion du monde. Notre voiture rebondit beaucoup. C’est différent de ce que nous avons connu dans le passé. C’est à basse vitesse, mais ce n’est pas lié à l’aérodynamique.

« Je pense que les bosses sur la piste ne font qu’empirer les choses. Mais sinon, je n’ai pas vraiment à aborder la piste différemment. Il me faut seulement me battre avec la voiture sur un tour. Je ne me souviens pas de l’avoir vécu comme ça auparavant. »

Le Canadien Lance Stroll (Aston Martin) a lui aussi galéré, étant relégué au 16e rang à presque deux secondes du temps de référence. Son coéquipier Sebastian Vettel a mieux fait avec la 9e position.

« Les pneus ont souffert un peu de la chaleur, la gestion de la dégradation sera donc un élément clé de la course de dimanche, a décrit Stroll. Comme toujours, il reste encore quelques points à travailler, mais je suis convaincu que nous progresserons avant les qualifications. »

La séance d’après-midi a été interrompue pendant quelques minutes quand Daniel Ricciardo a glissé latéralement dans les glissières de sécurité. La McLaren endommagée du pilote australien a été soulevée de la piste par une grue.

Il y a une autre séance d’essais libres, samedi, suivis des qualifications en vue de la course, dimanche.