(Montmeló) L’écurie américaine de Formule 1 Haas n’arborera pas les couleurs russes de son commanditaire titre lors de la dernière journée des essais de présaison vendredi alors que dans le même temps plusieurs pilotes demandent l’annulation du Grand Prix en Russie en raison de l’invasion de Moscou en Ukraine.  

Haas, dont les monoplaces arborent habituellement les couleurs bleue, blanche et rouge comme pour le drapeau russe, « présentera sa VF-22 dans une livrée blanche unie, sans la marque de son sponsor Uralkali, pour la troisième et dernière journée d’essais » en Catalogne, a indiqué l’écurie dans un communiqué.

Quant à son pilote russe Nikita Mazepin,  dont le père occupe la fonction de directeur non-exécutif chez Uralkali, il « pilotera comme prévu lors de la séance du matin », a précisé l’écurie, sans fournir davantage de détails concernant « les accords avec les partenaires de l’équipe ».

Avant l’annonce de Haas, les champions du monde Max Verstappen (2021) et Sebastian Vettel (2010, 2011, 2012, 2013) s’étaient déjà déclarés en faveur d’une annulation du Grand-Prix de Russie programmé le 25 septembre sur le circuit de Sotchi.  

« Je me suis réveillé choqué. C’est horrible de voir ce qu’il se passe. Pour ma part, mon opinion est que je ne devrais pas y aller, je n’irai pas », a réagi l’Allemand d’Aston Martin lors d’une conférence de presse.

« Quand un pays est en guerre, il n’est pas correct d’y courir, c’est certain. C’est l’ensemble du paddock qui décidera », a pour sa part déclaré le champion en titre de l’écurie Red Bull.

« Nous avons une course en Russie en septembre et il ne serait pas logique pour nous d’y aller », a ensuite affirmé l’Espagnol et double champion du monde Fernando Alonso, déclarant avoir été « choqué » et avoir ressenti « une immense tristesse » en apprenant la nouvelle de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.  

« Espérons que la Formule 1 prendra les bonnes décisions. En tant que sportifs, nous devons être responsables de ce que nous faisons » a ajouté le pilote Alpine.  

Plus tôt dans la journée, la F1 avait indiqué « suivre de très près les développements » de la situation, sans donner davantage de commentaires sur le Grand Prix prévu fin septembre en Russie.

La Russie de Vladimir Poutine a lancé une invasion de l’Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres y compris en direction de la capitale Kiev, faisant dès les premières heures des dizaines de morts, selon les autorités ukrainiennes.