(Imola) Lewis Hamilton a remporté le Grand Prix d’Émilie-Romagne, dimanche, permettant du même coup à l’équipe Mercedes d’établir un nouveau record en Formule 1.

Hamilton, qui était parti de la deuxième place sur la grille, a devancé par 5,7 secondes au fil d’arrivée son coéquipier Valtteri Bottas, ainsi que Daniel Ricciardo (Renault). Il s’agissait de la 93e victoire en carrière du Britannique en Formule 1.

En vertu de ces résultats, Mercedes a établi une nouvelle marque en s’adjugeant un septième championnat des constructeurs de suite, puisque Red Bull devait obtenir 34 points de plus que le constructeur allemand pour éviter cette possibilité — un exploit que Red Bull n’a pas accompli depuis plus de quatre ans.

« Ç’a été une course éreintante, car elle s’est déroulée à haute vitesse, a d’abord évoqué Hamilton. Je suis sans mot en ce moment. Aucune équipe n’a jamais fait ça, mais nous avons un grand meneur [en Toto Wolff]. C’est incroyable, de réussir ça année après année – ce n’est pas facile d’être aussi constants, semaine après semaine. »

« Je n’aime pas particulièrement les statistiques, mais il faut être fier de celle-ci. Tant que nous conserverons notre motivation et notre dynamisme, je crois que nous pourrons repousser les limites. Nous serons mis au défi, c’est certain, mais nous avons déjà hâte de le relever », a ajouté Wolff, directeur de l’équipe Mercedes.

Pour Ricciardo, il s’agissait d’un deuxième podium en trois courses, après sa troisième place au Grand Prix de l’Eifel, le 11 octobre.

PHOTO MIGUEL MEDINA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Daniel Ricciardo

Daniil Kvyat (AlphaTauri), qui a chauffé l’Australien pendant les derniers tours, et Charles Leclerc (Ferrari) ont complété dans l’ordre le top 5, tout juste devant Sergio Pérez, de Racing Point.

« Ç’a été une course très bizarre ! Je me suis retrouvé en quatrième place au départ et je me suis dit que c’était le mieux que je pouvais faire, a raconté Ricciardo, le sourire accroché aux lèvres. Je ne sais pas trop comment, mais Kvyat est venu de nulle part [pour me bousculer] – ç’a été très amusant. »

« Je suis désolé »

La course a été véritablement chambardée à 10 tours de la fin quand Max Verstappen (Red Bull), alors deuxième, a été victime d’une crevaison à pleine vitesse. Sa voiture a terminé sa course dans le bac à gravier, entraînant son abandon et ouvrant la voie au doublé de Mercedes.

Pendant qu’on évacuait la Red Bull de Verstappen, George Russell (Williams), alors derrière la voiture de sécurité, a perdu la maîtrise de son bolide et l’a expédié contre un muret.

« Je suis sorti du virage, mes pneus étaient encore trop froids et j’ai perdu la maîtrise de la voiture. Avant même de m’en rendre compte, j’étais dans le muret. C’est dévastateur, et je suis désolé pour l’équipe », a confié Russell, visiblement ébranlé.

Puis, alors qu’il tentait de procéder à un changement de pneus sous le drapeau jaune, le Québécois Lance Stroll a raté son arrêt et embouti un de ses mécaniciens – il y a eu plus de peur que de mal, heureusement. « Désolé pour ça, mes freins étaient froids », a déclaré Stroll sur les ondes radio de Racing Point.

Le pilote de Mont-Tremblant a terminé au 13e rang parmi les 15 voitures qui ont pu fini la course présentée sur le circuit Enzo et Dino Ferrari, une première en Formule 1 depuis 2006.

L’accrochage avec Esteban [Ocon] dès le premier tour a carrément saboté ma course, car j’ai subi d’importants dégâts à l’aileron avant. C’est décevant, parce que j’avais gagné quelques places au départ.

Lance Stroll

Pour sa part, le Torontois Nicholas Latifi, de l’écurie Williams, a fini 11e.

« Antonio [Giovinazzi] a commis une erreur dans la chicane au dernier tour, me procurant un avantage. Nous semblions être plus rapides que les voitures Alfa Romeo en ligne droite ce week-end, et peut-être qu’avec un tour de plus, j’aurais pu terminer 10e. C’est décevant, mais en général, ç’a été une journée satisfaisante », a dit Latifi, toujours à la recherche de son premier point de classement en Formule 1.

Le prochain Grand Prix de Formule 1 aura lieu dans deux semaines en Turquie.