(Silverstone) L’homme d’affaires québécois Lawrence Stroll, qui mène le groupe qui est propriétaire de Racing Point, n’aime pas se retrouver sous les projecteurs. Mais il est sorti de son mutisme, dimanche, à la suite des sanctions qui ont été imposées récemment à son écurie de Formule 1.

Plus tôt cette saison, Renault a déposé une plainte contre Racing Point, l’accusant d’avoir copié des pièces essentielles du système de refroidissement des freins et d’aérodynamisme des Mercedes.

Vendredi, la FIA a donné raison à l’équipe française, en retirant 15 points de championnat à Racing Point et en lui infligeant une amende de 400 000 euros (631 000 $ CAN). Racing Point peut cependant compléter la saison avec la même voiture, sans y apporter de modifications supplémentaires.

Le lendemain, cinq écuries ont manifesté leur intention de faire appel de la décision : Renault, Ferrari, McLaren, Williams et Racing Point, a indiqué la FIA. Ces équipes ont jusqu’à mardi matin pour contester formellement la décision.

Stroll a publié un communiqué dans lequel il s’est dit « consterné » par « le manque d’esprit sportif de nos concurrents ».

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L’homme d’affaires québécois Lawrence Stroll

Il a déclaré qu’il avait choisi de s’exprimer publiquement sur cet enjeu dans le cadre du Grand Prix soulignant le 70e anniversaire de la F1 « parce que je suis extrêmement fâché du fait qu’on laisse entendre que nous avons contourné [des règlements] ou triché — surtout dans les commentaires de nos adversaires ».

« Je n’ai jamais triché de toute ma vie, a martelé Stroll. Ces accusations sont complètement inacceptables et fausses. Ma réputation — et celle de mon équipe — sont indiscutables. Tout le monde chez Racing Point était assommé et déçu de la décision de la FIA et je réitère fermement notre innocence. »

Stroll a souligné que cinq portions du rapport des enquêteurs ont mentionné qu’il y avait des circonstances atténuantes, notamment le fait que le personnel de la FIA a porté très peu d’attention au système de refroidissement des freins de la RP20 lors de son inspection en mars 2020.

« Au-delà du fait que Racing Point respectait les règlements techniques, je suis stupéfait par la façon dont Renault, McLaren, Ferrari et Williams ont profité de l’occasion pour porter la cause en appel, et en le faisant elles portent ombrage à nos performances [en piste]. Elles traînent notre nom dans la boue, et je ne les laisserai pas faire », a-t-il déclaré.

« Je prévois utiliser tous les moyens à ma disposition pour prouver notre innocence. Mon équipe a travaillé sans relâche pour livrer une voiture compétitive sur la grille. Je suis frustré de constater le manque d’esprit sportif de nos compétiteurs », a-t-il résumé.