(Austin) Le pilote Mercedes Lewis Hamilton a été sacré champion du monde de Formule 1 pour la sixième fois de sa carrière, dimanche, ce qui signifie qu’il n’est plus qu’à un seul titre du record de l’Allemand Michael Schumacher.

Hamilton a conclu le Grand Prix des États-Unis en deuxième position, derrière l’éventuel vainqueur, son coéquipier Valtteri Bottas. Il n’avait toutefois pas l’obligation de gagner la course pour obtenir le championnat, puisqu’un top-8 était suffisant.

« Je suis bouche bée. Ç’a été une course difficile aujourd’hui ; Valtteri a fait du très bon boulot, a noté Hamilton. Je ne croyais pas que je serais capable de rallier l’arrivée après un seul arrêt aux puits. »

Le pilote Mercedes a connu historiquement sa part de succès sur le circuit des Amériques, où il a triomphé à cinq reprises depuis 2012 – une de ces victoires lui a même permis de s’adjuger le Championnat du monde en 2015.

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Il n’avait toutefois pas l’obligation de gagner la course pour obtenir le championnat, puisqu’un top-8 était suffisant.

Pour sa part, Bottas a fait contre mauvaise fortune, bon cœur. Il s’agissait, après tout, de sa première victoire en carrière aux États-Unis.

« C’était une belle victoire. C’était la seule chose sur laquelle je pouvais me concentrer cette semaine, même si ça n’a pas été suffisant et que Lewis a décroché le titre… Je le félicite. Il le mérite, il a connu une bonne saison », a résumé Bottas.

Le pilote Red Bull Max Verstappen a complété le podium, à moins d’une seconde de Hamilton.

« Elles (les Mercedes) étaient un peu plus rapides aujourd’hui, a admis Verstappen. Ç’a été une bonne course, c’était amusant. Nous avions un bon rythme. S’il n’y avait pas eu le drapeau jaune à la fin — pour la sortie de piste du pilote Haas Kevin Magnussen —, je crois que j’aurais pu finir deuxième. »

Hamilton était passé très près de s’adjuger le championnat la semaine dernière en triomphant à Mexico, mais la troisième place de Bottas a retardé les festivités d’une semaine. Le Finlandais était le seul qui pouvait encore lui ravir le titre, bien que ses chances tenaient à un cheveu.

Ce fut une journée à oublier pour Ferrari. Sebastian Vettel a été contraint à l’abandon dès le neuvième tour en raison d’un bris de suspension arrière, et Charles Leclerc n’a jamais été dans le coup. Le Monégasque a cependant pu se consoler avec la quatrième place, à une cinquantaine de secondes du vainqueur.

Quant au Québécois Lance Stroll, qui était parti de la 14e position, il a franchi le fil d’arrivée 13e. Son coéquipier chez Racing Point, Sergio Perez, a fait légèrement mieux après être parti de la ligne des puits en terminant 10e.

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Quant au Québécois Lance Stroll, qui était parti de la 14e position, il a franchi le fil d’arrivée 13e.

« Ç’a été un long après-midi et j’ai assurément connu de meilleures journées. C’est dommage parce que la voiture répondait bien et nous savons que nous pouvons nous battre pour des points, a affirmé Stroll. Je n’ai pas connu le meilleur départ et j’ai été pris entre quelques voitures. Il y a eu des dommages sur la voiture après le premier virage. Compte tenu de notre position en piste, l’équipe a lancé les dés et elle a changé notre stratégie. »

Alors, maintenant qu’il est seul au deuxième rang de l’histoire devant l’Argentin Juan Manuel Fangio au chapitre des championnats en carrière, Hamilton s’assoira-t-il sur ses lauriers ?

« Mon père (Anthony) m’a dit, à six ou sept ans, de ne jamais lâcher, c’est la marque de commerce de la famille, a-t-il dit. Je ne sais pas si ç’a un impact sur les championnats, mais en ce moment, comme athlète, je suis plus motivé que jamais. Je suis prêt pour la prochaine course, je vais continuer de pousser. »

Il reste deux courses à la saison 2019. Le Grand Prix du Brésil se déroulera du 15 au 17 novembre.