(Paris) Ferrari a fait valoir auprès de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) son droit de révision de la pénalité imposée à Sebastian Vettel qui lui a fait perdre le Grand Prix du Canada le 9 juin, a annoncé la Scuderia lundi.

Le Code sportif international de la FIA prévoit un droit en révision « en cas de découverte d’un élément nouveau, significatif et pertinent qui n’était pas à la disposition des parties introduisant le recours au moment de la Compétition concernée ».

Les commissaires sportifs doivent désormais étudier la validité de ce recours, donc du ou des élément(s) nouveau(x) apporté(s) par Ferrari, avant de revenir ou non sur leur décision initiale.

Le Code sportif international n’impose pas de délai pour cela.  

Ce recours n’a par ailleurs pas d’effet suspensif.

Au tour 48 du GP du Canada, Vettel est sorti de piste au virage 3. Revenu sur la trajectoire après un passage dans l’herbe, le pilote Ferrari a tassé Lewis Hamilton, qui évoluait dans son sillage, contre un muret.

Les commissaires de course ont estimé que l’Allemand avait « rejoint la piste de manière dangereuse et a forcé (Hamilton) à en sortir » et lui ont imposé la pénalité réglementaire de 5 secondes, ce qui lui a coûté la victoire au profit du Britannique de Mercedes.

Très rapidement, Ferrari a fait appel de cette décision, que la FIA, qui édicte les règles en F1 et les fait respecter, a rejeté, arguant que le règlement sportif ne l’autorisait pas, et officialisé la victoire d’Hamilton et la deuxième place de Vettel.

La Scuderia avait ensuite quatre jours pour interjeter appel devant la Cour d’appel internationale du sport automobile, mais elle a finalement choisi de ne pas le faire, préférant donc user de son droit de révision.

Cette pénalité a déclenché une vive polémique, d’anciens pilotes de F1 notamment plaidant l’incident de course et déplorant un règlement trop répressif.