Dans l’ombre de Lance Stroll, le Canadien Nicholas Latifi est conscient qu’il doit rouler beaucoup pour s’améliorer.

Le pilote âgé de 23 ans a entamé sa troisième saison en Formule 2 de manière spectaculaire avec une victoire et une troisième place au Bahreïn pour l'écurie française DAMS le mois dernier. Latifi doit cependant développer sa constance, et pour y parvenir il doit tourner le plus possible sur un circuit qui se veut l’antichambre de la F1.

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Nicholas Latifi au volant de sa DAMS au circuit de Sakhir, à Bahreïn le 5 avril dernier.

« Puisque nous avons peu de temps en piste en F2, c’est important que nous connaissions de bonnes performances en F2, a déclaré Latifi lors d’un récent entretien téléphonique. J’ai connu beaucoup de difficulté en qualifications l’an dernier, et même l’année précédente.

LES ACCIDENTS SONT FRÉQUENTS, MIEUX VAUT ÊTRE EN AVANT

“Quand tu t’élances de l’avant du peloton, ça rend la course beaucoup plus facile à gérer. »

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Nicholas Latifi avait remporté le GP de F2 de Belgique l'an dernier à Spa-Francorchamps.

Latifi a gagné la première course cette saison après être parti de la quatrième place sur la grille. Il avait fini deuxième derrière son coéquipier Sergio Sette Camara lors des essais libres.

« La raison pour laquelle c’est préférable (de partir en tête de peloton), c’est que tu risques moins d’être impliqué dans un accident, a-t-il expliqué. Le départ est le moment le plus imprévisible d’un week-end de course.

“Quand tu t’élances de la pole, habituellement tu es entouré de pilotes plus rapides, plus expérimentés et plus intelligents, qui luttent tous pour le championnat, ce qui signifie qu’ils agiront de manière prudente afin d’éviter les erreurs de pilotage. Et, évidemment, la circulation est moins dense autour de toi… donc c’est plus sécuritaire. »

RENDEZ-VOUS CE WEEK-END À BAKOU

La deuxième escale de la saison de F2 se déroulera ce week-end à Bakou, en marge du Grand Prix de F1 d’Azerbaïdjan. Latifi occupe le deuxième rang du classement des pilotes avec 35 points, soit deux de moins que l’Italien Luca Ghiotto.

Latifi a signé trois victoires et obtenu 14 podiums en 47 courses en carrière en F2. Il avait fini cinquième au classement des pilotes à sa saison recrue, avant d’aboutir neuvième l’an dernier.

Le représentant de l’unifolié a aussi passé un peu de temps derrière le volant d’une voiture F1. Il a agi à titre de pilote d’essai chez Renault en 2016-17, puis chez Force India en 2017-18. Cette saison, il est pilote d’essai chez Williams, une équipe moribonde en queue de peloton.

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Nicholas Latifi, en juin dernier lors des essais du GP de F1 du Canada, auxquels il a participé avec l'écurie Force India.

Même s’il n’y a aucune course de F2 en sol canadien cette saison, Latifi tentera d’être à Montréal pour le Grand Prix de F1 du Canada. Sa famille y habite encore, ce qui lui permettra de renouer avec ses proches. De plus, Latifi a pris part aux essais libres du Grand Prix du Canada la saison dernière — une expérience qu’il aimerait revivre.

« C’est une opportunité de retourner au Canada, ce qui est plutôt rare pendant la saison, a-t-il confié. Si on m’offre de participer aux essais libres, alors j’y serai c’est certain, parce que l’an dernier ç’a été une de mes plus belles expériences en carrière.

“Et si je ne peux y participer, alors je profiterai du moment — c’est toujours l’un de mes moments préférés de l’année. »