Qui et quoi surveiller pendant le Grand Prix du Japon, 17e manche (sur 21) de la saison 2018 de Formule 1, disputé dimanche sur le circuit de Suzuka.

Verstappen sur les chapeaux de roues

En pleine forme depuis le retour de la trêve estivale, Max Verstappen a livré une performance remarquable au GP de Russie dimanche dernier.

Pénalisé sur la grille pour un changement de moteur et de boîte de vitesses, le Néerlandais de Red Bull est remonté de la 19e à la 13e place après un tour et dans le top 6 après six tours.

Sa cinquième place finale, après s'être offert le luxe de mener avant de rentrer au stand pour changer de pneus, laisse songeur sur ce qu'il aurait pu réaliser sans ces pénalités.

On attend impatiemment de voir ce qu'il pourra produire ce week-end, boosté par la dernière évolution, plus puissante, du moteur Renault.

Max Verstappen à Sotchi. Photo AP

Leclerc se souvient de son ami Bianchi

Le Monégasque Charles Leclerc roule pour la première fois sur le circuit sur lequel son ami et mentor Jules Bianchi a été victime en octobre 2014 de l'accident qui lui a coûté la vie neuf mois plus tard.

«C'est évidemment un week-end très difficile, confie le pilote Sauber, qui n'avait jamais vu le lieu du crash. Jules m'a énormément aidé pour arriver jusqu'ici, bien plus que juste en termes de pilotage. Il était comme de ma famille.»

«Je ne suis jamais venu au Japon, la reconnaissance de la piste était donc assez émouvante. Mais je dois me concentrer pour essayer de faire le meilleur travail possible. Même si c'est un week-end difficile.»

L'an prochain, le jeune homme envisage d'arborer un casque au design rendant hommage à Bianchi. « Cette année, je n'aurai rien de particulier, si ce n'est le fait d'essayer de faire en sorte que le public se souvienne de lui autant que possible », souhaite-t-il.

Le regretté Jules Bianchi. Photo AFP

Honda à domicile

Pour Honda, qui motorise Toro Rosso et qui commandite aussi pour la première fois le GP du Japon, il faudra faire beaucoup plus ce week-end sur ses terres que la semaine dernière à Sotchi.

Les pilotes maison, le Français Pierre Gasly et le Néo-Zélandais Brendon Hartley, y étaient partis en fond de grille après avoir essayé une nouvelle version de leur moteur vendredi seulement pour revenir à la précédente dès le lendemain, afin de peaufiner les réglages.

Puis leur course s'est arrêtée après quelques tours suite à un problème de freins. A Suzuka, « nous prévoyons d'utiliser la dernière spécification de notre unité de puissance, annonce Toyoharu Tanabe, directeur technique du motoriste nippon.

Celle-ci ayant démontré en Russie des bénéfices en termes de performance, » nous espérons une très bonne course «, affirme-t-il.

Un fan japonais rencontre le pilote Pierre Gasly, de l'écurie Toro Rosso, motorisée par Honda. Photo AP

Alonso avance au livre des records

L'Espagnol Fernando Alonso participe ce week-end à son 308e Grand Prix.

Cela fait de lui le deuxième pilote ayant pris part au plus de GP, devant l'Allemand Michael Schumacher (307) et le Britannique Jenson Button (306). 

Il n'est pas parti pour détrôner, par contre, le Brésilien Rubens Barrichello, qui en compte 323. A la fin de la saison, quand le pilote McLaren quittera la F1 pour poursuivre sa quête de la Triple couronne du sport automobile (GP de Monaco, 24 heures du Mans, 500 Miles d'Indianapolis), il n'affichera en effet que 312 GP à son compteur. 

Actuellement crédité de 287 départs, le Finlandais Kimi Räikkönen, qui s'est engagé pour 2019 et 2020 avec Sauber, devrait lui, battre ce record.

Fernando Alonso signe des autographes trois jours avant son 308e Grand Prix. Photo Reuters