Qui et quoi surveiller pendant le Grand Prix du Japon, 16e manche de la saison 2017 de Formule 1, disputé dimanche sur le circuit de Suzuka.

Fraude et blanchiment d'argent ? Ouch...

L'écurie Force India s'en serait bien passé: Vijay Mallya, copropriétaire de l'écurie, a été à nouveau arrêté mardi à Londres puis relâché sous caution.

L'ex-magnat indien des alcools s'est vu signifier une nouvelle inculpation de blanchiment d'argent, en plus de celle de fraude déjà mentionnée dans la demande d'extradition adressée par l'Inde au Royaume-Uni où il a fui en mai 2016.

Ses créanciers indiens lui réclament près d'1,4 milliard d'euros, soit 2 milliards de dollars canadiens.

«Il est allégué qu'une partie des fonds s'est retrouvée dans Force India», a indiqué la justice britannique dans un communiqué.

De quoi perturber l'équipe d'Esteban Ocon et Sergio Perez ce week-end

Vijay Mallya. Photo: Reuters

Critiqué par Vettel, Alonso est zen

En retrait par rapport à son équipier belge Stoffel Vandoorne depuis deux courses, Fernando Alonso, qui attend «avec impatience le Grand Prix du Japon chaque année», souhaite repartir de l'avant à Suzuka, où il s'est imposé en 2006. 

«C'est l'un de mes circuits préférés du calendrier: il est exigeant, rapide et c'est un grand défi pour un pilote et pour les ingénieurs», souligne l'Espagnol de McLaren-Honda. «J'ai toujours trouvé la culture nippone fascinante et le soutien des fans fait de cette course l'une des plus palpitantes et des plus folles de la saison», a-t-il déclaré. Le double champion du monde n'a toujours pas donné d'indication sur son avenir, alors qu'il avait pourtant expliqué que ce serait le cas avant fin septembre. Tancé par Sebastian Vettel après le GP de Malaisie, l'Allemand l'accusant de l'avoir volontairement retardé lors d'un dépassement, Alonso a réagi de manière zen: ««Drapeaux bleus, drapeaux bleus...+ On l'entend souvent dire ça à la radio!», a-t-il plaisanté au sujet du pilote Ferrari. Le drapeau bleu, quand il est agité, indique un avertissement à une voiture attardée de laisser passer un coureur plus rapide et Vettel a le tic de le demander en ondes quand quelqu'un ne va pas assez vite devant lui.

Fernando Alonso. Photo: Reuters

Renault «pas là pour se faire des amis»

Le recrutement par Renault du chef du département technique de la FIA, qui a quitté son poste il y a dix jours, suscite de gros remous dans le paddock.

Marcin Budkowski ne devra observer qu'un préavis de trois mois avant de rejoindre l'écurie française. Or, ce spécialiste des moteurs a été impliqué dans la rédaction des règlements techniques pour la saison en cours et la suivante, et, surtout, le Polonais a eu connaissance d'une partie du programme de développement des F1 de 2018. «En tant qu'officiel de la FIA, si vous faites le règlement et publiez les directives techniques, vous ne pouvez pas négocier un contrat pour rejoindre une équipe et y aller trois mois plus tard», a déploré Toto Wolff, patron de Mercedes. Six équipes ont écrit à la FIA pour réclamer à l'avenir qu'un délai bien plus important soit requis. «Dans cette discipline, on n'est pas là pour se faire des amis», leur a répondu Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1, rappelant mettre «tout en oeuvre pour devenir une équipe de pointe d'ici 2020».

Cyril Abiteboul (à d.), avec ses pilotes Nico Hulkenberg (à g.) et Jolyon Palmer. Photo: Reuters

Ricciardo veut sa part du gâteau

Lors du triomphe de Verstappen à Sepang, Ricciardo a facilement passé Bottas puis résisté à Vettel pour finir 3e, son 8e podium en quinze courses cette année.

Le pilote de 28 ans aimerait beaucoup regoûter à la victoire avant la fin de la saison, lui qui s'est imposé à une seule reprise en 2017: c'était à Bakou en juin lors d'une course marquée par l'accrochage entre Hamilton et Vettel. Les modifications apportées aux Red Bull depuis le GP d'Italie lui permettent d'espérer. Il aborde toutefois un circuit qui lui a très peu réussi jusqu'à présent en six participations, avec une 4e place comme meilleur résultat en 2014. «On peut être au niveau à Suzuka, au moins sur le podium», assure l'Australien. «S'il fait chaud et humide, ce sera encore mieux pour nous», prévient-t-il.

Daniel Ricciardo. Photo: Reuters