Revigoré à l'issue des vacances estivales du circuit de Formule 1, le Britannique Lewis Hamilton sera de retour à la tâche, ce week-end au Grand Prix de Belgique, afin de combler l'écart qui le sépare de l'Allemand Sebastian Vettel.

Hamilton et Vettel comptent chacun quatre victoires depuis le début de la saison, et ils ont aussi été impliqués dans une houleuse altercation lors d'un moment de grande tension au Grand Prix d'Azerbaïdjan, en juin dernier. Mais en terminant premier du Grand Prix de Hongrie le 30 juillet --le dernier avant la pause longue d'un mois-- Vettel s'est bâti un coussin de 14 points sur Hamilton.

Il ne s'agit pas d'un écart insurmontable, mais Vettel est parvenu à garder sa Ferrari à l'avant toute la saison, et Hamilton devra accentuer la pression sur le pilote allemand lors des neuf dernières étapes du calendrier 2017.

Les enjeux sont grands alors que Hamilton est à la recherche d'un quatrième championnat des pilotes tandis que Vettel vise son cinquième, et son premier depuis 2013 alors qu'il pilotait un bolide Red Bull.

Nico Rosberg, de Mercedes, a remporté le GP de Belgique en 2016. Lors de la conférence de presse avant la course (ci-haut), il avait accepté sa responsablité pour une collision avec Lewis Hamilton. Photo: AFP

Le plus long circuit de toute la F1

Par moments, Vettel a même réussi à égaler la cadence de la Mercedes de Hamilton, un scénario qui semblait irréalisable avant le début de la saison.

Mais le circuit de Spa --blotti dans la dense forêt d'Ardenne et le plus long en F1, à sept kilomètres-- est plus favorable aux Mercedes à cause de ses virages rapides et de ses longues lignes droites.

Il faut reculer jusqu'en 2009, avec Kimi Raikkonen, pour retracer la dernière victoire de Ferrari à Spa, alors que les Mercedes ont remporté les deux dernières courses.

«Nous affichons une plus grande confiance en prévision de cette épreuve que sur une piste comme celle de Budapest, a reconnu Valtteri Bottas, coéquipier de Hamilton chez Mercedes et détenteur du troisième échelon au classement général.

«Sur les pistes où l'adhérence est élevée, les Mercedes sont très fortes», a-t-il renchéri.

Et si Hamilton a besoin d'éléments additionnels de motivation en vue de la course de dimanche, il n'a qu'à penser à l'an dernier.

Le Britannique avait terminé en troisième place, une performance qui valait presque une victoire si l'on tient compte du fait qu'il était parti du fond de la grille à la suite d'une pénalité de 15 places.

Le circuit de Spa-Francorchamps pose un défi particulier pour Ferrari. Ci-haut. Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen lors du GP de Hongrie, il y a un mois. Photo: AFP

Retour de Massa, après des étourdissements en Hongrie

Le Grand Prix de Belgique marquera le retour de Felipe Massa au volant de sa Williams. Le coéquipier brésilien de Lance Stroll avait dû faire l'impasse sur le Grand Prix de Hongrie après avoir ressenti des impressions de vertige.

«Je me sens bien, et je suis prêt à retourner dans mon bolide. Je me sentais un peu étourdi ce week-end (en Hongrie), a raconté Massa jeudi.

«C'était la première fois que je vivais ça. C'était très étrange. Je ne me voyais pas prendre part à la course.»

Le jeune Max Verstappen, dans sa Red Bull, devrait être tout aussi motivé après une décevante 11e place en 2016, devant de nombreux compatriotes des Pays-Bas qui s'étaient déplacés pour le voir à l'oeuvre.

Des fans néerlandais avaient acheté quelque 20 000 billets pour la course l'an dernier --un nombre qui pourrait être surpassé cette année-- et Verstappen génère un certain attrait parmi les amateurs de Formule 1 de la Belgique puisque sa mère y a vu le jour.

«J'ai vraiment l'impression de courir à la maison parce que c'est si près de la frontière. Déjà l'an dernier, on pouvait voir beaucoup de chandails et drapeaux orange autour de la piste, ce qui était vraiment cool, a raconté le pilote de 19 ans, qui est également né en Belgique.

«Cette année, ce sera un peu plus rapide à cause des nouvelles voitures, ce qui accentue le défi.»

Felipe Massa, lors d'un arrêt au paddock William lors des essais libres du GP de Hongrie. Photo: Agence MTI via AP