Le coup d'envoi de la saison de Formule sera donné ce week-end à Melbourne, et marquera les débuts du Québécois Lance Stroll derrière le volant d'une monoplace de l'écurie britannique Williams. Pour marquer le coup, La Presse vous présente ce qui attend l'écurie Williams lors de la saison 2017. Nous faisons aussi un un survol des nouvelles mesures de sécurité qui seront appliquées aux abords des pistes.

Mieux que chez Mercedes

Williams a des points forts que Mercedes n'a pas. C'est ce que pense Paddy Lowe, qui vient tout juste d'être intronisé directeur technique de l'écurie britannique. « Il y a sans aucun doute des choses ici, chez Williams, qui sont bien meilleures que ce qu'ils ont déjà chez Mercedes », a-t-il indiqué lundi à nos confrères d'Autosport sans préciser les domaines dans lesquels Williams serait en avance. « Je suis déjà très heureux de ce que j'ai vu », a ajouté celui pour qui il s'agit d'un retour aux sources. Paddy Lowe a commencé sa carrière en F1 chez Williams en 1987 en tant qu'ingénieur, avant de travailler chez McLaren pendant 20 ans. Il remplace cette année Pat Symonds, nouveau retraité. Il va jouer un rôle essentiel dans la réussite éventuelle de Lance Stroll et de son coéquipier.

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Paddy Lowe vient tout juste d'être nommé directeur technique de l'écurie britannique Mercedes.

Stroll devant Massa...

« Lance Stroll marquera plus de points que Felipe Massa. » C'est le pari qu'ont fait nos confrères de L'Équipe, concernant Williams, à l'aube de cette nouvelle saison. Une prédiction on ne peut plus sérieuse de leur part. De notre côté, on ne prend pas de risque à considérer que Lance Stroll fera bien mieux que Valtteri Bottas lors de sa première saison chez Williams en 2013. Le Finlandais avait marqué quatre points seulement. L'écurie britannique n'était pas au mieux à l'époque. On gage donc pour notre part que Lance Stroll et sa monoplace ont le potentiel pour intégrer les 10 premières places à plusieurs reprises cette saison.

Lance Stroll (à gauche) et son coéquipier Felipe Massa se serrent la main lors des essais hivernaux de Barcelone, début mars. Photo: AP

...mais désavantagé

À les écouter, les pilotes de F1 ont particulièrement cravaché cet hiver pour maîtriser au mieux leurs nouvelles montures réputées particulièrement difficiles. Les capacités physiques joueront un rôle important dans la réussite des uns et des autres en raison de la rapidité des voitures dans les virages et des forces G encaissées. Lance Stroll n'a évidemment pas échappé à cette préparation exigeante. Des observateurs lui prêtent un certain désavantage pour sa première année étant donné son jeune âge (18 ans) et sa morphologie. D'autant plus que le natif de Montréal est un des plus grands pilotes des paddocks. Par la taille. Il mesure 1,82 m. Stroll a dû beaucoup travailler, entre autres, le renforcement du cou et des épaules.

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À 1,82 m, Lance Stroll est un des plus grands pilotes des paddocks et le plus jeune. Photo: AP

Albert Park, une découverte

Lance Stroll a débarqué pour la première fois de sa vie en Australie. Il découvre donc Melbourne et son circuit. Le tracé est situé dans Albert Park, un immense îlot de verdure presque au coeur du centre-ville. Le circuit fait grosso modo le tour du lac qui est au centre. Le site n'est pas sans rappeler l'île Notre-Dame à Montréal. Et Albert Park présente des caractéristiques similaires à celles du circuit Gilles-Villeneuve. « J'ai essayé la piste sur simulateur et j'ai vu des vidéos et des images embarquées, a commenté hier Lance Stroll. Ça semble assez difficile. C'est une nouvelle piste pour moi et c'est différent aussi. C'est un peu comme une route, donc la piste change vraiment beaucoup au cours du week-end. Ce sera un bon défi. »

Le tracé du Grand Prix d'Australie est situé dans Albert Park, un immense îlot de verdure presque au coeur du centre-ville de Melbourne. Photo: AP

Une polémique, déjà ?

Cette nouvelle saison de F1 commence à peine que déjà pointe une (petite ?) polémique. En début de semaine, Toto Wolff a balayé du revers de la main, non sans une pointe d'humour, les suspicions émises par Red Bull au sujet de l'emprise des Mercedes sur les qualifications. Red Bull a récemment demandé à la FIA de se pencher sur l'emploi d'huiles, par des écuries, qui donneraient un coup de « boost » aux moteurs. « Nous avons un bon calibrage des moteurs qui nous permet d'utiliser plus de puissance en qualification », a répliqué le patron de Mercedes dans La Gazzetta dello Sport. Ajoutant que Red Bull avait dû voir des « fantômes ». Cet hiver, Ferrari a émis des réserves sur la légalité des suspensions des Mercedes et des... Red Bull.

Boire trop de Red Bull fait-il voir des fantômes ? Toto Wolff, directeur de l'écurie Mercedes. Photo: Reuters

Non, Rosberg ne reviendra pas

Nico Rosberg a beau ne plus piloter, il fait encore parler de lui et de son avenir. Dans une entrevue accordée à Sport Bild, le champion du monde retraité a soutenu que la F1 était bel et bien terminée pour lui. « Je ne reviendrai pas comme pilote, en aucune façon. » Nico Rosberg veut néanmoins rester au contact du sport automobile à l'avenir et ne dit pas non à de nouvelles responsabilités dans une écurie. « Je cherche un projet dans lequel je pourrais me consacrer pleinement. Il y a plein de possibilités. L'une, par exemple, pourrait être d'aider des pilotes à réussir, peut-être en tant que conseiller ou gérant », a-t-il précisé au média allemand. Et pourquoi pas à la tête d'une écurie ?

Dans une entrevue accordée à Sport Bild, Nico Rosberg a soutenu que la F1 était bel et bien terminée pour lui. Photo: AFP