L'écurie Wiliams a annoncé que Felipe Massa reviendrait derrière le volant d'une de ses deux voitures durant la saison 2017, annulant ainsi son départ à la retraite annoncé l'automne dernier.

Il sera donc le coéquipier et, en quelque sorte, le tuteur du jeune pilote montréalais Lance Stroll. 

Le retour de Massa est le résultat d'un jeu de chaise musicale déclenché par la décision surprise, il y a deux mois, du nouveau champion du monde Nico Rosberg d'abandonner la compétition.

Pour le remplacer, l'écurie Mercedes est allée chercher chez Williams le pilote finlandais Valtteri Bottas.

Bottas fera équipe avec le Britannique Lewis Hamilton chez Mercedes.

«Je suis sûr que nous allons être très proches et travailler en équipe», a assuré Bottas au sujet de Hamilton.

Le Brésilien Felipe Massa aura une ultime occasion de courir devant ses fans. L'an dernier, il avait pleuré toutes les larmes de son corps après un dérapage et un abandon au GP du Brésil. Photo: AP

Cascades de tweets

La signature du Finlandais était attendue depuis quelques semaines. Et encore plus depuis quelques heures, puisque l'écurie allemande s'était amusée de ce faux suspense en twittant sur son compte officiel, de manière régulière, des infos humoristiques toute la journée d'aujourd'hui.

«Première pièce du puzzle», avait ainsi twitté Mercedes en dévoilant le visage du jeune pilote Pascal Wehrlein juste après l'annonce de sa venue chez l'écurie Sauber, alors qu'il avait été un temps pressenti pour remplacer Rosberg chez Mercedes.

Quelques minutes plus tard, c'est une image de Felipe Massa qui était ajoutée à ce puzzle à trois pièces, n'en laissant plus qu'une invisible.

«Qu'est-ce que vous en pensez ? Plus qu'une pièce pour «Finnish» le puzzle de la F1 en 2017 (Finnish, jeu de mots entre finir et Finlandais, la nationalité de Bottas)», s'était amusée la marque allemande.

«Hum, en fait, nous ne savons pas... Ca peut nous prendre du temps d'aller au fond des choses (bottom, écrit bo77om comme 77, le numéro de course de Bottas)», avait ajouté Mercedes, avant d'officialiser enfin la signature de Bottas.

Rosberg avait créé la stupeur en annonçant sa retraite le 2 décembre, cinq jours après son sacre mondial au terme du dernier Grand Prix de la saison, à Abou Dhabi.

Comme un clin d'oeil du destin, cette retraite surprise a mis fin à une autre, celle de Massa.

Le Brésilien, qui pilotait chez Williams les trois dernières saisons, va effectuer une 4e saison consécutive pour l'écurie britannique, aux côtés du Canadien Lance Stroll, novice à ce niveau. Ironie du sort, le jeune pilote de 18 ans avait initialement été engagé pour le remplacer, aux côtés de Bottas.

Le choix des dirigeants de l'écurie allemande basée à Brackley (Grande-Bretagne) s'est porté sur Bottas, engagé dans le Championnat du monde de F1 depuis 2013 et déjà monté sur le podium à neuf reprises au volant de sa Williams.

Lewis Hamilton aura sûrement compris le message.

«Je pense que nous allons former ensemble une paire forte. Je le respecte vraiment, en tant que pilote et en tant que personne. Il est tellement rapide et représente une grande référence pour moi», a loué Bottas, à propos de Hamilton, triple champion du monde (2008, 2014 et 2015).

Ce dernier aura à coeur de récupérer sa couronne, désormais débarrassé de Rosberg, son grand rival.

La prochaine fois que Hamilton et Bottas seront assis ensemble, ils seront habillés pareil. Photo: Reuters

Bottas, héritier de «Iceman» Räikkönen

«Parfois dans la vie, des circonstances inattendues offrent des opportunités intéressantes. La décision de Nico en décembre était une grosse surprise, et certainement un défi à relever pour l'écurie», a indiqué dans un communiqué le directeur de Mercedes, Toto Wolff.

Les relations qu'il entretient avec Williams --il y a été actionnaire et connait très bien Bottas-- ont forcément facilité les tractations.

«Je vous le garantis, je vais tout donner. Je souhaite remercier Toto et tout le monde chez Mercedes pour cette opportunité», a d'ailleurs souligné Bottas, en rendant hommage à Wolff lors de sa présentation.

En digne héritier de son compatriote Kimi Räikkönen alias «Iceman», champion du monde au volant de sa Ferrari en 2007, Bottas va désormais disposer d'une des meilleures voitures, au sein d'une écurie qui a remporté les trois derniers titres de champion du monde des constructeurs.

En fin de compte, ils n'auront pas été coéquipiers longtemps. Photo: Reuters.