Quadruple champion du monde de Formule 1, l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) vient de vivre trois mois frustrants, rythmés par des soucis à répétition, et c'est parfois de sa faute, comme dimanche au GP de Malaisie.

Celui qui était apparu comme le nouveau messie de la Scuderia, en gagnant trois fois l'an dernier (Malaisie, Hongrie, Singapour), a perdu un peu de sa superbe.

Et il ne bénéficie plus de la clémence des commissaires de course.

Vettel a harponné la Mercedes de Nico Rosberg. Photo: AP

Trois places de punition pour avoir dardé

Vettel sera pénalisé de trois places sur la grille de départ du GP du Japon à Suzuka, dimanche prochain.

C'est la sentence pour avoir harponné son compatriote Nico Rosberg à Sépang, au premier virage du premier tour. Il a dû s'excuser platement pour son attaque suicidaire.

Il a aussi subi les foudres de Max Verstappen, 19 ans, car le prodige néerlandais l'a traité de tous les noms sur sa radio de bord.

Vettel a aussi dû partir en fond de grille à Singapour à cause d'une casse de la barre anti-roulis de sa Ferrari pendant les qualifications, ce qui ne l'a pas empêché de terminer 5e au terme d'une superbe remontée. Il a aussi été pénalisé trois fois de cinq places sur la grille, à Sotchi, Spielberg et Silverstone, pour des changements de boîte de vitesses.

Et ce n'est pas tout, en Autriche aussi, début juillet, l'un de ses pneus arrière a explosé sur un débris en carbone, ce qui a mis fin à ses espoirs de podium.

Dans une conversation radio avec son équipe, on a entendu le Néerlandais Max Verstappen traiter Vettel « d'idiot » et de « fou ». Photo: AP

Il fait la gueule, ça ne lui ressemble tellement pas

Vettel ne s'en sort pas depuis trois mois, il fait parfois la gueule.

Et ça se voit d'autant plus que son coéquipier Kimi Räikkönen, alias «Iceman», est en train de reprendre du poil de la bête.

Le bilan comptable est sévère: Vettel est 5e du championnat, coincé entre Räikkönen et Verstappen, et il n'est monté que six fois sur le podium, alors qu'il avait gagné trois fois l'an dernier (Malaisie, Hongrie, Singapour).

Mais une seule fois sur le podium depuis sa 2e place de Bakou en juin: c'était début septembre à Monza (3e), devant des milliers de «tifosi» ravis. Il lui reste cinq GP pour sauver sa saison.

La Mercedes de Nico Rosberg tourne sur elle même après avoir été accrochée par la Ferrari de Sebastian Vettel (pas sur la photo). On aperçoit Lewis Hamilton (à gauche), qui a échappé à l'accident. Photo: AFP

PÉREZ N'IRA PAS CHEZ RENAULT, IL RESTE CHEZ FORCE INDIA

Par ailleurs, le Mexicain Sergio Pérez sera encore titulaire dans l'écurie Force India de Formule 1 en 2017, aux côtés de l'Allemand Nico Hülkenberg, a confirmé dans la nuit de dimanche à lundi l'écurie indienne, dans un communiqué.

«Je suis heureux de confirmer que je piloterai pour Force India en 2017, car l'équipe et mes parraineurs ont finalisé leurs accords. Je suis très heureux dans cette équipe, j'ai vu les progrès que nous avons fait depuis deux ans et je suis sûr que nous avons le potentiel pour aller plus loin», explique Pérez, mettant ainsi fin aux rumeurs de son départ éventuel chez Renault.

Pérez, 6e dimanche du Grand Prix de Malaisie à Sepang, occupe actuellement la 8e place du championnat du monde, devant Hülkenberg. La régularité de ses deux pilotes permet aussi à Force India, avec un budget raisonnable, de figurer au 4e rang des constructeurs, derrière les trois «top teams» (Mercedes, Red Bull, Ferrari) et juste devant Williams, alors qu'il ne reste plus que cinq GP à courir en 2016.

Sergio Perez à son arrivée au circuit de Sépang vendredi dernier. Photo: AP