L'Audi R18 e-tron quattro, à moteur diesel, du trio Tréluyer-Fässler-Lotterer a remporté dimanche les Six Heures de Silverstone, 4e manche du Championnat du monde d'endurance (WEC), devant la Toyota TS030 Hybrid, à moteur essence, de Wurz-Lapierre-Nakajima.

Les trois voitures de tête ont terminé dans le même tour, après six heures de course sur une piste sèche.

«C'était une course serrée, nous n'avons jamais été sûrs de gagner», a dit juste après l'arrivée Ralf Jüttner, le directeur technique d'Audi Sport, très soulagé.

Grâce à cette nouvelle victoire, la 4e en quatre courses du WEC cette saison, Audi est déjà assuré du titre de champion du monde des constructeurs dans ce nouveau championnat. En revanche, le titre des pilotes n'est pas encore joué, à quatre manches de la fin de saison, et toujours visé par cinq pilotes Audi.

C'est le premier podium pour Toyota, dès sa 2e course, depuis son retour en endurance lors des 24 Heures du Mans. L'autre Audi engagée, celle du tandem McNish-Kristensen, a perdu du temps en début de course à cause d'une crevaison et n'a jamais pu refaire son retard sur la Toyota, mais elle complète le podium.

La Toyota a mené la course pendant les deux premières heures, grâce à un Alexander Wurz en pleine forme, et profité aussi d'une pénalité infligée à l'Audi N.1 pour un contact avec une Ferrari.

La voiture japonaise s'est arrêtée une fois de plus que les Audi pour ravitailler (8 fois au lieu de 7). Elle a menacé jusqu'au bout l'Audi N.1, partie en pole position, et a terminé avec le meilleur tour en course, une demi-seconde plus vite que les Audi.

Dans les autres catégories, la course a tenu ses promesses. Du côté des petits prototypes (LMP2), l'Oreca-Nissan du Tchèque Jan Charouz s'est arrêtée une fois de moins que la Honda HPD-ARX du Français Stéphane Sarrazin et n'a terminé qu'avec cinq secondes d'avance sur le proto de l'ex-pilote Peugeot Sport, engagé par l'écurie américaine Starworks.

Enfin, dans la catégorie GTE-Pro, l'Italien Giancarlo Fisichella, longtemps pilote de F1, a imposé sa Ferrari 458 de l'écurie AF Corse devant une autre Ferrari et une Aston Martin qui a sauvé in extremis, à la fin du dernier tour, l'honneur des supporteurs britanniques.