L'écurie Renault se porte correctement au niveau financier, ce qui n'est pas le cas d'«une ou deux autres équipes» dont la survie est menacée, a déclaré Bernie Ecclestone, l'argentier de la Formule 1, au quotidien britannique The Telegraph, avant le Grand Prix de Hongrie.

L'«un des actionnaires» de Renault «ne voulait pas prendre d'argent d'une autre de ses entreprises car cela aurait entraîné la réunion d'un conseil d'administration», a expliqué Ecclestone. «Mais je ne leur ai jamais donné l'argent et ils ont dépassé la crise. Donc tout va bien», a-t-il poursuivi.

Cependant, «je ne serais pas surpris si une ou deux écuries n'(arrivaient) pas à terminer la saison. Je pense qu'il y en a certaines qui ne devraient pas être (en F1). Elles sont un peu au bout du rouleau en ce moment», a-t-il observé.

Le Britannique s'est montré véhément à l'égard des nouvelles écuries: «Tout ce que nous voulons, c'est dix équipes. Lotus, c'est un bon nom. Je ne voudrais pas le perdre. Mais (...) ça nous a coûté beaucoup d'argent de permettre aux structures menacées de courir.»

D'autant que ces formations «ne nous en ont pas vraiment donné pour notre argent. Si soudainement, elles ne se montrent plus aux courses, je ne crois pas que le public diminuera ou que les postes de télé s'éteindront», a ironisé M. Ecclestone.

Selon la presse spécialisée, Renault a récemment cherché à obtenir un prêt de la FOM (Formula one management, l'entité gérant la F1, dont Ecclestone a la charge), qui a accepté de le fournir à condition que les autres écuries soient d'accord, ce qui n'a pas été le cas.

Des rumeurs ont attribué la demande de Renault à un manque de trésorerie, ce qu'Eric Boullier, le directeur de l'écurie, a formellement nié samedi, assurant que ces bruits relevaient de «guéguerres habituelles» pour «salir (l')image» de Renault.

«Comme on a de l'argent de la télévision qui doit venir, pourquoi pas le demander en avance (à la FOM) ? Après, c'est parti en rumeur dans le paddock», s'est justifié M. Boullier.