La dernière année fut marquée par l’émergence des Canadiennes sur les plus grandes scènes du monde, ainsi que par le retour du Canadien en finale de la Coupe Stanley. 2021 en quelques coups de cœur.

Les héroïnes de l’année

Les joueuses de l’équipe canadienne de soccer

Il était presque minuit, dans le stade vide de Yokohama, lorsque Julia Grosso a enfilé le but gagnant qui permettait aux Canadiennes de remporter leur première médaille d’or en soccer aux Jeux olympiques. C’était aussi le premier titre canadien dans un sport collectif d’été depuis les Jeux d’Anvers… en 1920 ! Un moment fort émouvant, vécu dans l’intimité, à distance. Sans famille. Sans amis. Sans spectateurs. Juste entre elles, sur le terrain, pendant près d’une heure. Magique.

La surprise de l’année

Leylah Fernandez

PHOTO MARK J. TERRILL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Leylah Fernandez

Lorsque je l’ai croisée, au stade de tennis des Jeux de Tokyo, elle passait complètement inaperçue. Lors de son premier match du tournoi, nous n’étions qu’une vingtaine dans le stade – chasseurs de balles inclus. Un mois plus tard, elle jouait devant plus de 20 000 personnes en finale des Internationaux des États-Unis, à New York. À seulement 19 ans. Après avoir battu trois des cinq meilleures joueuses au monde en une semaine. Une éclosion aussi inattendue que spectaculaire.

Les découvertes de l’année

Maude Charron et Lauriane Genest

  • Maude Charron

    PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

    Maude Charron

  • Lauriane Genest

    PHOTO CHRISTIAN HARTMANN, ARCHIVES REUTERS

    Lauriane Genest

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Confession : je n’avais jamais entendu parler de Maude Charron avant que mon collègue Simon Drouin me souffle à l’oreille, quelques semaines avant les Jeux de Tokyo : « Je pense qu’elle a des chances de gagner. » Je devais couvrir sa compétition. Mais la veille du jour J, pour des raisons logistiques, j’ai échangé ma couverture avec celle d’Yves Boisvert. Aaaaargh. Maude Charron a gagné l’or, et Yves va probablement remporter le prix Judith-Jasmin pour sa couverture de la victoire. Autre découverte : la cycliste Lauriane Genest, médaillée de bronze en keirin. Ce podium-là, on ne l’avait vraiment pas vu venir.

Le sourire de l’année

Kasia Gruchalla-Wesierski

PHOTO LEE JIN-MAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Kasia Gruchalla-Wesierski (2e sur la photo) en compagnie de l’équipe canadienne gagnante en aviron (huit féminin)

Six semaines avant les Jeux olympiques, Kasia Gruchalla-Wesierski, qui a grandi à Montréal, a subi un grave accident de vélo. « Je me suis cassé la clavicule. Il y avait du sang partout. Ce n’était pas beau à voir », m’avait-elle raconté. Les médecins lui ont inséré huit vis, une plaque d’acier, puis l’ont opérée d’urgence. « Ils m’ont dit que j’étais chanceuse d’être encore en vie. » Quelques jours seulement après avoir obtenu le feu vert pour reprendre la compétition, elle a remporté – contre toute attente – la médaille d’or avec le huit féminin en aviron. Son sourire, ce matin-là, était plus large que l’océan Pacifique !

La fête de l’année

La victoire du Canadien le soir de la Saint-Jean

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Celle qui a suivi la qualification surprise du Canadien pour la finale de la Coupe Stanley, le soir de la fête nationale. Dans le Centre Bell, les spectateurs chantaient Gens du pays à tue-tête sous les confettis. Les joueurs soulevaient le trophée Clarence-S.-Campbell, remis au champion de l’Association de l’Ouest. Dans la rue, les partisans en liesse criaient, hurlaient, klaxonnaient, le corps à demi sorti de leur véhicule. Quatre heures après la rencontre, au parc du Mont-Royal, j’ai croisé une centaine de fans qui chantaient toujours Olé olé. Le plus gros party en ville depuis longtemps.

Le bon coup

Le match de qualification Mexique-Canada à Edmonton

PHOTO WALTER TYCHNOWICZ, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Cyle Larin (17)

Avoir choisi le stade du Commonwealth, à Edmonton, pour le match de qualification Mexique-Canada en vue de la prochaine Coupe du monde de soccer. À Edmonton, en novembre, il neige. Et il peut faire froid. Très froid. Le thermomètre indiquait - 16 °C au début de la rencontre. Les Mexicains, pas habitués à cette température, ont gelé. Littéralement. Grâce à cette rare victoire face aux Mexicains, les Canadiens sont maintenant premiers de leur groupe, et en excellente position pour participer à une première Coupe du monde depuis 1986.