Une file s’était déjà formée devant l’Auditorium de Verdun plus d’une heure avant le premier match de l’Alliance de Montréal, dimanche après-midi.

« Je le savais qu’il y avait un intérêt quand je parlais aux gens, mais je ne savais pas à quel point ils étaient pour répondre. On est salle comble, mais plus que comble aujourd’hui. Je me dis : l’intérêt était réel, ils sont là. On va juste se souhaiter du succès », a laissé entendre la vice-présidente de l’Alliance, Annie Larouche, en entrevue avec La Presse avant le match.

Au cours des dernières semaines, les partisans pouvaient déjà se procurer des chandails de l’équipe sur la boutique en ligne. On pouvait en apercevoir plusieurs dans la foule.

« Apparemment, il y a de belles files d’attente [à la boutique] en haut. Il y a du monde ! Je vais me pincer, ou peut-être pas, parce que je ne veux pas me réveiller si ce n’est pas vrai ! Ça fait du bien », a dit Larouche, le plus grand des sourires au visage.

Pour elle, comme pour le directeur général, Joel Anthony, c’était dimanche l’aboutissement de longs mois d’efforts à bâtir l’équipe : 214 jours se sont écoulés depuis le 27 octobre, jour où l’Alliance a officiellement vu le jour.

« Voir ça, les joueurs, les entraîneurs et maintenant les partisans… C’est un signe qu’on a vraiment accompli quelque chose de grand, a justement soutenu Anthony. On a travaillé tellement dur pendant des mois et des mois pour voir ça. Ça fait du bien. C’est satisfaisant. »

« Ça me motive ! »

Samuel Paulhus et Marco Dostie, deux jeunes hommes qui viennent de terminer leurs études collégiales, ont fait la route de Drummondville à Montréal pour assister à cette première rencontre historique.

« Je suis la Ligue élite canadienne de basketball [LECB] depuis qu’elle a été créée. Sur mon Facebook, je ne partage rien, mais j’ai partagé tout ce qui s’est passé à Montréal, toutes les signatures ! », lance fièrement Samuel Paulhus, qui s’est entendu avec son patron pour avoir congé pour le match.

« On espère tous avoir une équipe de la NBA, mais il faut commencer quelque part, je crois bien, ajoute-t-il. Ce n’est peut-être pas de la NBA, mais c’est un super beau calibre quand même. Les gars sont payés, méritent leur salaire, [ont joué] partout en Europe. »

Un peu plus loin dans les gradins, Benoit Meloche prend un selfie avec son fils de 14 ans, Clément Bigras. Ce dernier a l’habitude de suivre les Raptors de Toronto, mais « là, c’est plus proche, on va pouvoir voir les matchs », lance-t-il en souriant.

Le jeune homme fait partie du programme sport-études basketball de son école secondaire. Il espère se rendre « le plus loin possible et jouer pro » un de ces jours.

« Ça donne plus d’espoir parce que c’est une équipe proche de chez nous, évoque-t-il. Ça me motive ! »