Voilà plusieurs mois que les dirigeants de l’Alliance de Montréal insistent sur l’importance des talents locaux. Force est de constater qu’il ne s’agissait pas de paroles en l’air : 10 des 16 joueurs qui feront partie de l’équipe sont québécois.

Bien entendu, ceux-ci n’ont pas été sélectionnés qu’en raison de leurs origines.

« Les joueurs qu’on a choisis, ce sont de bonnes personnes », a mentionné l’entraîneur-chef Vincent Lavandier après le premier entraînement, lundi.

« Je suis très content parce que je n’ai pas pris des Montréalais pour prendre des Montréalais, a-t-il enchaîné. J’ai pris des joueurs performants, et ça se trouve que ce sont des Montréalais qui sont performants. »

Ces joueurs, qui ont l’habitude d’évoluer dans des équipes américaines ou européennes, n’ont pas caché leur engouement de se retrouver entourés d’autres natifs de la province.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Les joueurs écoutent l’entraîneur-chef Vincent Lavandier.

« Je ne vais pas vous mentir, j’étais un peu plus motivé pour jouer cette année, a reconnu le meneur Kemy Ossé. Juste le fait qu’il y a plein de Québécois dans l’équipe, beaucoup de gars que je connais déjà… »

On a tous un but en commun. Il n’y a pas eu d’équipe professionnelle ici depuis 2013. On joue pour ça. Ça va nous donner plus de motivation pour y aller pour un championnat.

Kemy Ossé

Culture montréalaise

Même son de cloche du côté de James Jean-Marie, un Montréalais de 24 ans qui a évolué pour trois équipes de la NCAA au cours des dernières années.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

« Ça fait six ans que je n’ai pas communiqué en français sur le terrain avec mes coéquipiers, a-t-il ajouté. Juste d’avoir une culture montréalaise, d’avoir des coachs qui parlent français, des coéquipiers qui parlent français, c’est magnifique », explique James Jean-Marie.

« Ça crée une culture », a-t-il mentionné, lui dont il s’agit de la première expérience professionnelle.

« Ça fait six ans que je n’ai pas communiqué en français sur le terrain avec mes coéquipiers, a-t-il ajouté. Juste d’avoir une culture montréalaise, d’avoir des coachs qui parlent français, des coéquipiers qui parlent français, c’est magnifique. Il y a quand même des Américains, mais moi, je peux parler dans les deux langues. »

Selon Kemy Ossé, ce sera aussi plus facile de créer une chimie d’équipe, élément primordial de toute formation qui se tient. Surtout que les joueurs de l’Alliance n’ont que neuf jours entre le début du camp d’entraînement et le début de la saison pour apprendre à se connaître.

« On joue pour quelque chose de plus gros, a évoqué Ossé. On est tous à la maison. […] Ça crée un lien entre nous tous, et on va continuer de grandir. »

Rappelons que les équipes de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) doivent avoir au minimum sept joueurs canadiens dans leur alignement à chaque match et deux en tout temps sur le terrain.

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