(Washington) Les États-Unis ont affirmé mardi qu’ils considéraient désormais officiellement que la vedette américaine du basketball Brittney Griner, arrêtée mi-février en Russie, était « injustement détenue », et devraient donc accélérer les efforts pour exiger sa libération.

« Le département d’État est parvenu à la conclusion que la Fédération de Russie détient injustement la ressortissante américaine Brittney Griner », a déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine.

« Le gouvernement américain va poursuivre ses efforts pour apporter un soutien approprié à Mme Griner », a-t-il ajouté.

Conséquence de cette décision, son dossier sera désormais suivi directement par l’émissaire du président Joe Biden pour la libération des « otages » américains à l’étranger, Roger Carstens, a précisé à l’AFP un responsable du département d’État.

La basketteuse de 31 ans a été interpellée le 17 février dans un aéroport proche de Moscou avec « des vapoteuses et un liquide présentant une odeur particulière » d’huile de cannabis, selon les douanes russes.

Celle qui est considérée comme l’une des meilleures joueuses du monde risque jusqu’à dix ans de prison.

L’arrestation de cette double médaillée d’or olympique, ouvertement lesbienne, n’a été révélée au grand public que le 5 mars, 15 jours après son arrestation. Entre-temps, les forces russes avaient envahi l’Ukraine, déclenchant une crise internationale et d’importantes sanctions américaines contre Moscou.

À Washington, certains ont craint d’emblée que la joueuse ne soit utilisée comme un outil de pression dans le conflit.

Mais les autorités américaines ont dans un premier temps fait profil bas sur son cas, sans se prononcer sur le bien-fondé légal de son arrestation.

Les États-Unis ont obtenu la semaine dernière la libération par Moscou de l’ex-Marine Trevor Reed, condamné à neuf ans de prison en Russie pour violences, dans le cadre d’un échange contre un pilote russe détenu par la justice américaine.

Le gouvernement américain continue aussi de réclamer la libération d’un autre de ses ressortissants, Paul Whelan, condamné à 16 ans de prison pour espionnage et qui clame son innocence.