Les symptômes de la COVID-19 qu’il avait étaient dérangeants, mais Aron Baynes s’inquiétait surtout à propos de sa femme et de ses enfants.

Le nouveau membre des Raptors a reçu le diagnostic du virus l’été dernier, et les symptômes l’ont « jeté par terre ».

Mais il se faisait beaucoup plus de soucis à propos de son épouse, qui était enceinte, et de sa fille, qui est asthmatique.

« Le pire stress au début, c’était de ne pas savoir si j’allais contaminer ma famille. S’ils allaient devenir gravement malades et quelles seraient les répercussions, a dit Baynes, mardi. C’était vraiment terrifiant. »

Trois membres de l’organisation torontoise ont été déclarés positifs au coronavirus.

« Ça vous rend encore plus alerte, a dit l’entraîneur Nick Nurse. Vous voyez ça arriver à un autre club, ça fait réaliser l’impact dans le monde du sport. Mais cette fois, ça vous touche encore plus. J’en parle avec l’équipe. »

Mercredi, les Raptors devraient néanmoins tenir un match intra-équipe, eux qui entament le calendrier préparatoire samedi soir, à Charlotte.

Nurse a dit qu’être privés de joueurs en raison d’un isolement n’est pas très différent de manquer d’effectifs à cause de blessures, ce que les Raptors ont beaucoup vécu la saison dernière. Ils ont quand même fini deuxièmes dans l’Est.

« Nous restons flexibles et nous débrouillons le mieux possible, a résumé Nurse. Ça semble très simple comme réponse mais ces temps-ci, c’est vraiment comme ça que je vois les choses. »

Baynes, un Australien né en Nouvelle-Zélande, a dit que le virus s’est propagé à sa famille, mais que c’est lui qui a été frappé le plus durement.

« Heureusement je suis en forme et j’ai une bonne diète, alors j’ai pu m’en tirer », a t-il dit.

Il a été embauché comme joueur autonome, il y a quelques semaines.

Vendredi, son épouse Rachel a donné naissance à leur troisième enfant, une fille. Ils se sont installés en Floride avant le reste de l’équipe, en préparation pour l’arrivée du bébé.

Hors de la bulle de Disney, il était prévisible que la NBA soit touchée par la COVID-19. Lors de tests menés avant le début des camps, environ 9 % des joueurs du circuit ont obtenu un test positif.

Mardi, la NFL a annoncé 45 nouveaux cas, après deux semaines avec plus ou moins 75 nouveaux cas par semaine.

Certains croient que ce sera encore plus pénible pour la NBA : il y a moins de joueurs dans chaque club, il y a plus de matchs par semaine, et le jeu se déroule à l’intérieur.

En raison de restrictions à la frontière, les Raptors ont comme domicile temporaire la Floride, qui a dépassé le million de cas.

« Pour garder les choses en perspective, le plus dur, c’est d’être testé chaque jour, a dit Baynes, qui se sent en sécurité à Tampa. On prend soin de nous, on veille sur nous. C’est sûr que nous ne sommes pas libres de tout faire mais au bout du compte, nous sommes chanceux de pouvoir jouer au basket.

« Beaucoup de gens ne l’ont pas aussi facile. Si le test est la chose la plus dure pour nous chaque jour, c’est bien peu. »