Montréal est en liesse à la suite de la victoire des Raptors de Toronto, les nouveaux champions de la NBA.

Au son de la sirène, des feux d’artifice ont éclaté sur la rue Peel et des milliers de partisans ont longuement festoyé.

Vers 1 h, un petit groupe marchait encore sur la rue Sainte-Catherine. Des gens s’amusaient à courir aller-retour entre les rues Drummond et Peel.

Il ne semblait pas y avoir de débordements. Les gens chantaient et flânaient en arpentant la rue Sainte-Catherine. De nombreux policiers étaient sur place et prêts à intervenir. Il n’a pas été possible de rejoindre les représentants du Service de police de Montréal pour obtenir un bilan de la soirée.

Un partisan rencontré sur place, James Cook, a comparé l’ambiance à la dernière coupe Stanley du Canadien de Montréal en 1993. « C’est un événement qu’on vit une fois dans une vie ! Les Raptors sont champions », a-t-il déclaré.

« Le match était super ! On était sur le stress jusqu’à la fin. On voulait juste que le temps se termine, je suis encore sous les émotions », a-t-il ajouté.

Un peu plus loin, William Roy festoyait avec des amis qui l’accompagnaient. « Je ne connaissais pas vraiment le basket et eux non plus, mais on a commencé à suivre ça et on tripe ! Ce soir, il y avait de l’effervescence, les gens criaient, on était dedans. Puis, à la fin, je ne sais pas qui avait apporté des feux d’artifice, mais c’était vraiment le fun ! », a-t-il décrit.

Le « Jurassic Peel » s’était déplacé à la Place du Canada pour la deuxième soirée festive organisée à Montréal.

Des milliers de personnes ont bravé la pluie pour former une grande marée rouge. Les organisateurs ont distribué des t-shirts rouges au slogan des Raptors « We The North ».

La foule est arrivée en grand nombre vers 20 h, environ une heure avant le début de la partie. La pluie n’a pas éteint la flamme des partisans qui ont lancé des ballons de plage et fait flotter des drapeaux tout en scandant des cris de ralliement.

Anthony Viscosi avait prévu une petite mise en scène pour faire son arrivée à Jurassic Peel. Le jeune homme portait un t-shirt bleu aux couleurs des Warriors, mais sous les huées de la foule il a déchiré le vêtement honni pour découvrir un maillot de Toronto qu’il portait en dessous. Des gens ont ensuite mis le feu au chandail avant que les policiers ne viennent l’éteindre et le jeter.

Caroline Divita suit les Raptors depuis quelques années. Elle était sur place lundi pour assister à la défaite, mais elle a adoré l’expérience au Jurassic Peel. Cette fois, elle souhaitait que ce soit la bonne pour ses favoris et elle a été exaucée.

« Il faut qu’on gagne ce soir parce qu’un match sept, ça fait peur ! », avait-elle avoué.

GSP appuie les Raptors

Un second rassemblement public était organisé quelques rues plus loin, sur la rue Crescent, entre les rues Sainte-Catherine et De Maisonneuve. Là-bas, on portait aussi des chandails rouges aux couleurs des Raptors, mais avec le slogan « Oui, The North », petit clin d’œil à la francophonie montréalaise.

L’ex-champion d’arts martiaux mixtes Georges St-Pierre était sur place pour une présentation d’avant-match bien spéciale. Dès 19 h, la foule a pu assister à des combats de lutte olympique mettant en vedette certains des meilleurs athlètes canadiens, dont la multiple championne du monde Martine Dugrenier.

Bien qu’il ne connaisse pas grand-chose au basketball, le légendaire combattant du UFC a été emporté par la vague d’amour envers les Raptors.

« Je pense que c’est le moment idéal pour devenir un fan de basket ! Le scénario hollywoodien parfait serait qu’ils gagnent le septième match à Toronto, mais j’espère que ça se termine ce soir parce que ce serait trop risqué », avait-il commenté avant la partie.