Alors que les séries éliminatoires de la NBA s'élancent dans quelques jours, sa soif de vaincre est plus grande que jamais. Trois fois titré, Tony Parker ne se satisfait pas de son statut de joueur étoile alors qu'il vient d'ajouter quelques lignes à une carte de visite déjà longue.

Quatrième joueur de l'histoire des Spurs de San Antonio capable d'inscrire plus de 10 000 points en saison régulière (en huit saisons et 603 matches seulement), le meneur français a également été désigné fin mars meilleur joueur de la semaine, pour la deuxième fois cette année. Autant de lauriers qui pourraient lui valoir une nomination parmi les cinq prétendants à la couronne de joueur par excellence.

Bien sûr, Parker ne gagnera pas ce match-là tant il semble évident que, au moins, trois mégastars de la ligue évoluent un cran encore au-dessus. Le trophée reviendra à Dwyane «Flash» Wade, l'homme à tout faire du Heat de Miami, ou plus sûrement au monstrueux Lebron James, l'âme et le bras armé des stupéfiants Cavaliers de Cleveland, voire un certain Kobe Bryant (Lakers de Los Angeles) qui se bonifie en vieillissant.

Pour autant, Parker n'est pas loin de ce trio et les éloges régulièrement dressés par ses pairs permettent à chaque fois de le vérifier. Illustration auprès de Tim Duncan, pivot des Spurs et lui-même ancien joueur par excellence du circuit.

«Malgré tous les blessés que nous avons eus, Tony a maintenu la cohérence de l'équipe en se montrant solide pendant toute la saison. Il est tout simplement devenu un des monstres du championnat, capable de marquer mais aussi de prendre les bonnes décisions.»

L'excellent Rajon Rondo, collègue du Texan au même poste à Boston, ne dit pas autre chose: «Tony est le genre de joueur qu'on ne peut pas arrêter mais juste essayer de ralentir. Le problème est qu'il se moque des défenses et les disloque sans problème. Et puis son tir en suspension est vraiment devenu dangereux.»

Les progrès au tir très sensibles enregistrés par le chef d'orchestre des Spurs, qui deux ans auparavant se voyait interdire par son entraîneur de tirer à trois points, impressionnent aussi Dwight Howard, un défenseur intérieur de premier plan.

«Le tir en crochet de Parker est tout simplement impossible à dévier. Il relâche la balle tellement vite que c'est difficile pour un défenseur d'avoir le temps de réaction nécessaire afin d'anticiper ses mouvements.»

La conclusion, quasi-définitive, proposée par Stan Van Gundy, l'entraîneur du Magic d'Orlando, en dit long sur la place désormais occupée dans la NBA par le phénomène tricolore: «Il n'a plus grand-chose à améliorer, son jeu est désormais complet». Paroles d'experts.