Après avoir terminé un autre exercice répétitif, les joueurs des Braves d'Atlanta se sont dirigés vers un terrain adjacent pour amorcer la phase suivante de leur entraînement printanier, et c'est Brian McCann qui mène la marche.

C'est exactement ce que Fredi Gonzalez veut voir.

«Ce sera bientôt son équipe, a indiqué le nouveau gérant des Braves. On commence déjà à le voir. Ça vient naturellement. Ça s'est fait naturellement depuis son arrivée ici. Maintenant, c'est une voix importante au sein de ce club.»

Gonzalez était l'instructeur au troisième coussin des Braves quand McCann a fait son entrée dans les Majeures à l'âge de 21 ans, en 2005. Même si la position de receveur apporte son lot de leadership en vertu de son rôle sur le terrain, McCann laissait alors toute la place à ses coéquipiers plus âgés, même à son bon ami Jeff Francoeur, qui a aussi percé l'alignement cette année-là, connaissant toute une première saison.

Francoeur est parti depuis longtemps, tandis que McCann pourrait bien être LE gars le plus important au sein de cette équipe qui a participé aux séries l'an dernier et qui croit avoir les ressources nécessaires pour aller plus loin.

Son jeu est sans reproche: il a participé cinq fois au match des étoiles et a remporté quatre Batôns d'Argent, remis au meilleur frappeur à chaque position. Il s'est grandement amélioré défensivement, si bien que Gonzalez, un ex-receveur, l'a mis au défi d'aller chercher son premier Gant d'Or.

Mais la valeur de McCann sur le terrain, aussi importante qu'elle soit, ne dit qu'une partie de l'histoire. Il est celui qui fait le pont entre les Chipper Jones, Tim Hudson et Derek Lowe - tous au milieu ou à la fin de la trentaine - et les jeunes comme Jason Heyward, Freddie Freeman et Craig Kimbrel, tout juste sortis de l'adolescence.

Celui qui vient d'avoir 27 ans cette semaine devrait connaître ses meilleures saisons prochainement, même en tenant compte de la durée de vie plus courte des receveurs. Il sait déjà comment prendre les choses en mains, sur le terrain comme derrière des portes closes.

«Je me sens plus confortable de donner mon opinion si une situation se présente, a dit McCann. Vous ne pouvez pas simplement arriver et le faire. Il faut être prêt à le faire.»

Il a assurément appris à le faire derrière le marbre.

«Quand vous lui donnez un plan de match, il le suit à la lettre, a indiqué Gonzalez. Quand il voit que le plan ne sied plus le cours du match ou qu'un lanceur n'est pas capable de l'appliquer, il le changera. Il n'a pas peur d'apporter ces ajustements. C'est l'expérience qui fait ça. C'est de se forger son identité.»

Et McCann s'est pointé au camp dans la meilleure forme de sa carrière. Il pèse mainteannt 220 livres, soit environ 15 de moins qu'à pareille date l'an dernier, ce qu'il attribue à une meilleure alimentation. Il espère que les changements apportés lui permettront d'être plus fort et plus en forme tout au long de l'éreintante campagne. Plus important encore, McCann a finalement réglé tous ses problèmes avec son oeil gauche, qui l'ont affecté du début de la saison 2009 à la fin de la dernière campagne.

McCann sent qu'il ne fait qu'atteindre son apogée, même si la présente saison sera sa sixième complète chez les Braves. Il est déjà l'un des meilleurs receveurs du baseball, mais ne prend rien pour acquis.

«Je veux maximiser tout ce que j'ai, a-t-il conclu. Regardez Joe Mauer et ce qu'il est mesure de faire. Vous avez (la recrue de l'année dans la Nationale) Buster Posey qui s'en vient. Il y a plusieurs grands receveurs dans cette ligue, et je veux rester au même niveau qu'eux. Quand vous commencez à être content de ce que vous accomplissez au baseball, c'est à ce moment que vous commencez à être dépassé.»