Tim Lincecum des Giants de San Francisco s'est vu décerner le trophée Cy Young remis au meilleur lanceur dans la Ligue nationale, mardi.

Le jeune et élancé droitier, qui en était à seulement à sa deuxième saison dans les ligues majeures, est devenu le deuxième artilleur dans l'histoire de l'équipe à recevoir pareil honneur, après Mike McCormick, en 1967.

Lincecum, qui succède à Jake Peavy des Padres de San Diego, a obtenu 23 des 32 votes de première place et a recueilli 137 points au scrutin mené par l'Association des chroniqueurs de baseball d'Amérique.

«J'ai été très surpris, a admis Lincecum lors d'une conférence téléphonique. Je croyais que la lutte serait beaucoup plus serrée.»

Brandon Webb des Diamondbacks de l'Arizona, vainqueur du trophée en 2006, a récolté quatre votes de première place et a terminé au deuxième rang, avec 73 points. Johan Santana des Mets de New York, qui a mené la Ligue nationale pour la moyenne de points mérités (2,53) et les manches lancées (234,1) s'est également vu décerner quatre votes de première place, et il a pris le troisième rang.

C.C. Sabathia des Brewers de Milwaukee a reçu l'autre vote de première place, et il a terminé cinquième au scrutin, derrière le releveur Brad Lidge des Phillies de Philadelphie.

Lincecum, qui ne mesure que cinq pieds onze pouces et fait osciller la balance à 160 livres, est néanmoins reconnu pour la grande vélocité de ses tirs et sa capacité à accumuler les retraits sur trois prises.

«Je me suis toujours fait une fierté de retirer les frappeurs au bâton. J'ai toujours été comme ça. Il s'agit de la statistique qui me motive le plus», a confié Lincecum.

En 2008, l'artilleur de 24 ans a affiché un dossier de 18-5, une moyenne de points mérités de 2,62 et 265 retraits au bâton, un sommet dans les ligues majeures, malgré le fait que les Giants n'aient pu faire mieux qu'une fiche de 72-90 et la quatrième place dans la section Ouest de la Ligue nationale.

«Les gens ont toujours douté de mes capacités, a raconté Lincecum. Mais jamais je ne leur ai permis de me décourager.»

Lincecum a affiché le meilleur pourcentage de victoires-défaites dans la Ligue nationale (,783), s'est classé deuxième au chapitre de la moyenne de points mérités et troisième pour le nombre de manches lancées, avec 227. Il avait été sélectionné en vue du match des étoiles, mais une maladie l'a empêché de prendre part à ce rendez-vous annuel, tenu au Yankee Stadium le 15 juillet.

Surnommé «La Franchise», Lincecum est un cas exceptionnel. Il est un adepte de malbouffe, qu'il consomme avant de se diriger au monticule, et ne trempe jamais son bras dans la glace. Lorsqu'il a été rappelé des mineures en mai 2007, les agents de sécurité du stade à San Francisco croyaient qu'il était une mascotte.

Vers la fin de la dernière saison, des coéquipiers lui ont même demandé un autographe, incluant le vétéran receveur Bengie Molina.

«L'important, c'est qu'il continue de s'améliorer, a souligné le voltigeur Randy Winn. Avec l'utilisation accrue des vidéos, les frappeurs pourront l'étudier davantage et ils auront une meilleure idée de son répertoire de lancers et de sa façon de les attaquer. Les lanceurs qui sont bons pendant une longue période de temps sont ceux qui continuent de s'améliorer.»