Après un séjour époustouflant de deux mois et demi passé chez les Dodgers de Los Angeles, Manny Ramirez a repris la route jeudi sans dévoiler ses plans pour l'avenir.

«Je ne parlerai pas les gars, a lancé le frappeur de puissance de 36 ans après avoir ramassé ses effets personnels. J'ai dit tout ce que j'avais à dire hier. Je vais vous envoyer une carte de Noël.» 

Ce que Ramirez a dit après l'élimination des Dodgers en cinq matchs aux mains des Phillies de Philadelphie mercredi (défaite de 5-1) était tout à fait simple.

«Je veux remercier les partisans pour leur remarquable support. Je pense qu'il s'est agi d'un échange formidable, a-t-il dit en parlant de sa venue de Boston. Je veux juste retourner à la maison et passer du temps avec ma famille. Je veux voir d'où viendra la plus riche proposition.»

Au 17e rang du baseball majeur avec ses 527 circuits en saison régulière, et au premier rang avec 28 en séries éliminatoires, Ramirez sera joueur autonome après la Série mondiale.

On s'attend à ce que son agent Scott Boras recherche un contrat de longue durée d'une valeur d'au moins 20 millions $ par année, et on ne doute pas que les partisans des Dodgers souhaitent que leur équipe soient prête à payer le prix.

«Man-ny stay, Man-ny stay» (Reste Manny, reste), criaient-ils en choeur dans les derniers moments du dernier match.

«Manny a eu tout un impact sur notre équipe ainsi que sur nos partisans, a reconnu le propriétaire Frank McCourt. J'espère certainement qu'il sera de retour, mais il faut être deux pour danser le tango.»

McCourt aurait pu ajouter l'impact sur les revenus de l'équipe puisque les foules ont augmenté de façon significative après l'arrivée de Ramirez, sans compter tous les chandails no 99 et les fausses coiffures rasta qui ont été vendus.

Statistiques impressionnantes

Ramirez a conservé une moyenne de .396, frappé 17 circuits et produit 53 points en 53 matchs de la saison régulière pour mener les Dodgers au championnat de la division Ouest de la Ligue nationale. Et il a trouvé le moyen de faire encore mieux en séries éliminatoires, avec une moyenne de .520, quatre circuits, 10 points produits, neuf points marqués et 11 buts sur balles en seulement huit matchs.

«Incroyable. Superman», n'a pu que s'extasier son coéquipier voltigeur Andre Ethier, qui souhaite évidemment son retour.

Ramirez n'est qu'un des nombreux vétérans des Dodgers qui auront accès à la pleine autonomie, ce qui annonce peut-être un changement de la garde en faveur d'un groupe de jeunes joueurs qui inclut notamment Ethier, Russell Martin, Matt Kemp, James Loney et les lanceurs Chad Billingsley, Clayton Kershaw et James McDonald.

Les Dodgers dominent les ligues majeures avec 14 joueurs admissibles à l'autonomie, dont Rafael Furcal, Casey Blake, Jeff Kent et Nomar Garciaparra et les lanceurs partants Derek Lowe et Greg Maddux. Ils ont aussi l'option d'acheter le contrat de Brad Penny, un autre lanceur partant, pour deux millions $.

Le statut du voltigeur Andruw Jones et du lanceur Jason Schmidt, qui ont encore un an à leur contrat, rend les choses encore plus compliquées.

Jones, qui a frappé pour une moyenne de .158 avec trois circuits et 14 points produits, a signé un contrat de deux ans de 36,2 millions l'hiver dernier. Schmidt, qui n'a pas joué du tout en 2008 après avoir été opéré à l'épaule, détient un contrat de trois ans d'une valeur de 47 millions $.

«Partout où je suis passé, il y a eu des joueurs clé qui sont partis, a constaté le gérant Joe Torre. Je continue de penser que les lanceurs doivent venir au premier rang des priorités.»

Après avoir gagné la Série mondiale en 1988, les Dodgers ont enchaîné avec une fiche de 1-12 en matchs éliminatoires jusqu'à ce qu'ils éliminent les Cubs de Chicago en trois matchs consécutifs cette année.