(New York) Les minces chances qu’il restait de voir les camps d’entraînement s’ouvrir au moment prévu viennent de s’envoler, alors que la nouvelle offre de contrat de travail déposée samedi par le Baseball majeur a été décrite par les joueurs comme représentant peu de progrès.

En ce 73e jour de lock-out, le conflit est officiellement devenu le deuxième plus long de l’histoire du baseball. Les équipes ont remis au syndicat un total de 16 documents comptant 130 pages portant sur divers enjeux et incluant quelques nouvelles propositions.

La rencontre d’une heure n’était que la cinquième séance de pourparlers sur les principaux enjeux économiques de la négociation. La première tenue pendant un week-end.

Jusqu’ici, les deux parties demeurent bien loin l’une de l’autre, chacune campée sur ses positions au sujet de la taxe de luxe, du partage des revenus et de la manière de corriger la « manipulation » du temps de service dénoncée par les joueurs. Les propriétaires insistent sur le fait qu’ils s’opposent à tout élargissement de l’accès à l’arbitrage salarial ainsi qu’à toute diminution du partage des revenus.

L’association des joueurs a indiqué qu’elle prendrait le temps d’analyser les documents reçus avant de formuler une réponse.

Il s’agit du neuvième conflit de travail dans le Baseball majeur, le premier depuis 1995. Le lock-out a été décrété le 2 décembre au moment de l’expiration de la convention collective. Alors que les lanceurs et les receveurs devaient se rapporter au camp d’entraînement de leur équipe mercredi, les terrains vont demeurer déserts.

On s’attend à ce que les Ligues majeures ne confirment publiquement aucun report des camps avant qu’il devienne évident que les matchs préparatoires devant débuter le 26 février ne puissent vraisemblablement pas avoir lieu.

L’ouverture de la saison est prévue pour le 31 mars et les joueurs ne sont pas payés avant le début de la saison régulière. Étant donné qu’il faut prévoir 21 à 28 jours d’entraînement avant le début de la saison et du temps additionnel pour se rapporter à leur équipe et suivre le protocole sanitaire lié à la COVID-19, il faut absolument qu’une entente soit signée au plus tard au début du mois de mars pour que la saison puisse commencer à temps.

Trois représentants des deux parties ont participé à la rencontre dans les bureaux des Ligues majeures alors que des joueurs et des propriétaires suivaient les pourparlers sur la plateforme Zoom.

Les propriétaires sont demeurés sur leur position au sujet du plafond salarial en 2022 et 2023, où ils proposent une hausse à 214 millions pour ces deux années. Ils suggèrent ensuite une légère hausse annuelle jusqu’à atteindre 222 millions en 2026.

Les joueurs veulent un plafond salarial à 245 millions s’élevant progressivement jusqu’à 273 millions en 2026.

La ligue souhaite augmenter fortement le taux des pénalités de la taxe de luxe pour les équipes qui dépassent le plafond salarial et maintenir les pénalités non monétaires malgré le désaccord des joueurs.

Plusieurs autres enjeux ont été débattus dont l’autonomie des joueurs, le salaire minimum, les compensations aux joueurs n’ayant pas accès à l’arbitrage salarial ainsi que le format des séries éliminatoires et la règle du frappeur désigné.