L’équipe qui a marqué le plus de points des majeures. Contre celle qui en a donné le moins dans l’Américaine.

La présence en séries des White Sox de Chicago l’an dernier – leur première en 12 ans – était donc vraiment annonciatrice de jours meilleurs.

Collectivement, Chicago a été dominant au monticule dans l’Américaine cette année : deuxième pour la moyenne de points mérités, le WHIP, les circuits concédés, les blanchissages, premier pour les retraits au bâton, les matchs complets.

Continuellement blessé durant les deux dernières saisons, l’excellent Carlos Rodón a pu entreprendre 24 matchs cette année et il s’est avéré l’un des meilleurs de la ligue.

Mais l’épaule et le bras sont toujours fragiles dans son cas. Le gaucher a été ménagé ces derniers temps dans l’espoir qu’il puisse contribuer au moment opportun. On le croit en mesure de lancer un départ dans cette série. À suivre.

Chez les Astros de Houston, premiers de l’Américaine pour la moyenne au bâton, c’est à la plaque qu’on se démarque d’abord. Pour les points marqués aussi, comme indiqué précédemment. Ils sont deuxièmes au chapitre des doubles. Et, cerise sur le gâteau, ils sont très difficiles à retirer sur trois prises. Seuls les Blue Jays de Toronto ont fait mieux à ce chapitre.

Et la menace peut venir de partout.

À 37 ans, le premier-but Yuli Gurriel est devenu le plus vieux à remporter un championnat des frappeurs (,319) depuis Barry Bonds, en 2004.

Son coéquipier Michael Brantley, voltigeur de gauche, a terminé au deuxième rang, à ,311.

Puis, il y a le voltigeur de droite Kyle Tucker, qui a décroché le titre de joueur du mois de septembre-octobre, aidant Houston à enlever la division Ouest. Sans oublier José Altuve et Carlos Correa. Du lourd.

Cela dit, si on inverse les rôles, ce n’est pas vilain de part et d’autre également.

Les White Sox du vénérable Tony La Russa sont très respectables à l’attaque. Notamment, leur premier-but José Abreu a fini deuxième pour les points produits, après avoir coiffé cette statistique l’an dernier.

PHOTO CHARLES REX ARBOGAST, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

José Abreu

Et les Astros se débrouillent fort bien au monticule. Un bémol : seuls les pathétiques Orioles de Baltimore ont saboté une plus grande proportion de leurs occasions de sauvetage. Le releveur numéro un Ryan Pressly est fiable, néanmoins.

Une tache indélébile

Avec les fans de retour en grand nombre dans les stades, les Astros ont été conspués à souhait sur la route.

Rappelons qu’a été révélé à la fin de la saison 2019 le scandale des vols de signaux auquel ils s’étaient prêtés deux ans plus tôt. Ce qui n’a pas nui à leur conquête de la Série mondiale…

« Nous verrons comment certains des jeunes le gèrent », a déclaré le gérant de deuxième saison des Astros, Dusty Baker, à propos de l’accueil encore plus antipathique que ses hommes risquent de recevoir en octobre.

En saison, son club n’en a toutefois pas semblé bien affecté, compilant un dossier de 44-37 dans ces stades hostiles.

Pendant les Séries mondiales de 1919, les White Sox aussi avaient été au cœur de l’un des plus grands scandales de l’histoire du baseball, alors que huit de leurs joueurs avaient été bannis à vie, reconnus coupables d’avoir fait perdre leur équipe volontairement en échange d’argent.

Fin de la parenthèse historique.

L’an dernier, les Sox étaient entrés en séries après une mauvaise fin de saison et ils n’avaient pas survécu au premier tour. Cette année, les champions de la division Centrale ont conclu en force, 7-3 à leurs 10 derniers matchs.

On dit ça comme ça…

Affrontements en saison : avantage Houston 5-2