(Montréal) On ne peut pas dire que ça s’est bien passé pour Abraham Toro au camp des Astros de Houston. Heureusement pour lui, il a été interrompu le 12 mars et le Québécois a maintenant l’occasion de se racheter.

En 24 présences au bâton au camp, celui qui a fait des débuts remarqués dans les Majeures en 2019 n’avait obtenu que trois coups sûrs – un seul pour plus d’un but – pour une maigre moyenne de ,125.

« Au camp, c’est comme si j’étais entre deux états d’esprit, a-t-il expliqué au cours d’une vidéoconférence organisée par les Astros, vendredi. Je voulais bien lire les lancers tout en prenant de bons élans. Je n’avais pas une très bonne approche. C’est sur quoi je travaille actuellement : prendre des élans agressifs sur de bons lancers. »

L’an dernier, Toro a réussi de gros coups sûrs, notamment un circuit de deux points en neuvième manche permettant à Justin Verlander de signer un match sans point ni coup sûr face aux Blue Jays de Toronto, en septembre. Après la rencontre, les images de Verlander cherchant Toro sur le terrain pour le remercier ont fait le tour de l’Amérique du Nord.

Toro se sent d’ailleurs bien apprécié dans le vestiaire des Astros. Les vétérans Alex Bregman et Jose Altuve n’ont pas manqué de lui prodiguer quelques conseils quand ils ont vu qu’il connaissait quelques ennuis.

« Bregman et Altuve me donnent beaucoup de conseils. Ils me parlent beaucoup de mécanique. Ils connaissent leur affaire : j’essaie d’enregistrer tout ce qu’ils disent. »

Bons mots

Le gérant Dusty Baker a eu de bons mots pour le Québécois, qui semble profiter de toutes les occasions possibles de se faire valoir. Il a participé jeudi au match simulé du club, évoluant aux troisième et premier buts.

« Je m’entraîne surtout à ces deux positions, a-t-il noté. Je m’entraîne un peu à l’arrêt-court, surtout en position de défensive spéciale. Je me promène pas mal à l’avant-champ. C’était bien de voir les lancers de qualité, a ajouté celui qui a participé à 25 rencontres l’an dernier au sujet du match simulé. Pour tous les gars, y compris moi, il s’agit de retrouver notre rythme. Mais quand la saison va commencer, je serai prêt. »

Toro, qui est demeuré quelques semaines aux États-Unis avant de regagner Montréal quand le camp a été suspendu à la mi-mars, a pu profiter des installations au Centre Claude-Robillard pour s’entraîner au bâton.

« C’était particulier avec les conditions imposées par la pandémie. Nous ne pouvions pas nous entraîner à l’extérieur. Maintenant, mon élan est bien, il suffit que je retrouve mon rythme. »

Il a regagné les États-Unis quelques jours avant les premiers entraînements de ce camp 2.0. Il s’y sent d’ailleurs en sécurité.

« Les joueurs ne prennent pas de risque : ils sortent de la maison et se rendent directement au stade et vice-versa. Personne ne va flâner au centre d’achats ! Notre équipe fait un très bon travail pour respecter l’isolement et la distanciation. »