Survol des sept autres séries de premier tour du baseball majeur, au meilleur de trois matchs, qui s’amorcent ce mardi

Ligue américaine

Oakland (2e, 36-24) c. Chicago (7e, 35-25)

Comment peut-on terminer 2e et 7e avec seulement un gain d’écart ? Voilà qui illustre bien la complexité (et le charme) de cette formule éliminatoire 2020. On pourrait croire que les Sox n’ont pas atteint les séries depuis la Prohibition tellement cette organisation est devenue moribonde au fil des ans. En fait, cela remonte à 2008. Le premier-but Jose Abreu, meneur des Majeures avec 60 points produits en autant de matchs, entend sûrement faire taire ce genre de commentaire. Mais son club entre en séries sur une séquence de seulement deux victoires à ses dix derniers matchs. Ce n’est jamais bon. Quant aux sympathiques A’s – qui ne les aime pas ? –, ils ont pris avantage d’une division bizarre où les Astros de Houston et les Angels de Los Angeles ont déçu. En apparence, une série à qui voudra bien la prendre.

Minnesota (3e, 36-24) c. Houston (6e, 29-31)

Le talent ne manque pas chez les Astros, on le sait. Mais le cœur y est-il ? Après avoir engrangé 107 victoires en 2019, finalistes de la Série mondiale, ils sont tombés sous la barre des ,500 cette année. Toute une chute ! Sauront-ils rebondir ? Chose certaine, ils n’ont pas choisi la voie la plus simple en se frottant aux Twins, champions attendus dans la Centrale, eux qui avaient également remporté la division l’an dernier. Le premier duel opposera Kenta Maeda (6-1, 2,70) et le bon vieux Zack Greinke (3-3, 4,03) qui, à l’instar de son club, a connu une saison ordinaire et dont la fiche en après-saison n’est pas à la hauteur de ses performances en saison. N’empêche, une série intrigante.

PHOTO COREY SIPKIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

DJ LeMahieu, des Yankees de New York

Cleveland (4e, 35-25) c. New York (5e, 33-27)

Les Yankees n’ont pas rempli les attentes. Comment une formation comptant sur celui qui a remporté le championnat des frappeurs (DJ LeMahieu, 364), le monarque des circuits (Luke Voit, 22), Aaron Judge et Giancarlo Stanton – ces derniers ayant cependant raté beaucoup de matchs – peut-elle passer à une défaite de se faire doubler par les jeunes Blue Jays de Toronto ? Mystère. Les Indians ne sont donc sûrement pas enchantés de tomber sur la grosse machine new-yorkaise, qui a ce qu’il faut pour leur passer un one-two-punch expéditif. Mais pour cela, il faudra réussir à frapper les balles de Shane Bieber (8-1, 1,63). Ouch ! Vous avez dit Cy-Young ?

Ligue nationale

Los Angeles (1er, 43-17) c. Milwaukee (8e, 29-31)

Les Dodgers ont remporté 43 de leurs 60 matchs. À ce rythme, ils en auraient amassé 116 au cours d’une saison normale. Que dire de plus ? Que Mookie Betts semble s’être bien adapté à sa nouvelle équipe et au changement de ligue qui venait avec ? Qu’ils ont mené les Majeures avec 118 circuits, 15 (!) devant leurs plus proches poursuivants ? Finalistes en 2017 et en 2018, les Dodgers semblent favoris pour les grands honneurs, eux qui pourraient enfin accrocher un premier titre depuis 1988. Le gérant des Brewers, Craig Counsell, et sa troupe pourront se dire que ç’aura été une belle expérience…

Braves (2e, 35-25) c. Reds (7e, 31-29)

Les Braves du directeur général montréalais Alex Anthopoulos comptent bien mettre fin à une séquence gênante : aucune série gagnée depuis 2001. Quant aux Reds, voilà une autre organisation qui, comme les White Sox, semble exclue des séries depuis si longtemps. Pourtant, elle y était en 2013. Et elle a des visées claires sur le deuxième tour après une excellente fin de saison. Amateurs de duels de lanceurs, ne manquez pas le premier match, mercredi à 12 h. Dans le coin bleu : Max Fried (7-0, 2,25). Dans le coin rouge : Trevor Bauer (5-4, 1,73). Ne pariez pas votre maison sur un score de 10-8.

Chicago (3e, 34-26) c. Miami (6e, 31-29)

Eh oui, les Marlins… Levez la main ceux qui souhaitaient qu’ils ne refassent jamais les séries. Mais vraiment, jamais. C’est bon tout le monde, baissez la main. Cette qualification met donc en lumière une expression bien connue : « Il n’y a pas de justice ». Mais donnons-leur le crédit, car l’équipe floridienne a trouvé une façon de mériter un billet pour l’après-saison alors qu’elle ne se démarque ni dans les statistiques offensives ni au monticule. Quant aux Cubs, ils ne sont plus aussi intimidants qu’il y a quelques saisons, vrai. Mais ils ont Yu Darvish (8-3, 2,01). Dans une série deux de trois…

PHOTO GREGORY BULL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Fernando Tatis fils, des Padres de San Diego

San Diego (4e, 37-23) c. St. Louis (5e, 30-28)

On aime ou on déteste les Cards. Mais, franchement, on ne peut être indifférent devant une telle constance. Ils s’apprêtent toutefois à rencontrer de fortes turbulences. Kwang Hyun Kim n’a qu’à bien se tenir dès le premier lancer. Parce que les Padres sont (enfin !) redoutables. Fernando Tatis fils, Manny Machado, Wil Myers… Les bâtons résonnent à San Diego. Une équipe qui devrait tenir le haut du pavé pendant plusieurs années. Mais l’organisation des Cards est auréolée d’une telle tradition gagnante. Et les Padres sont jeunes. Sait-on jamais…