Cal Ripken fils a révélé jeudi qu’il est en rémission du cancer après avoir été opéré en mars afin qu’on lui retire une tumeur de la prostate.

Surnommé « l’homme de fer » puisqu’il a disputé un record de 2632 matchs consécutifs dans les Ligues majeures, le légendaire joueur des Orioles de Baltimore a reçu un diagnostic de cancer en février. Il n’a pas ressenti de symptômes, mais des tests sanguins l’ont contraint à visiter un médecin urologue. Après de nombreux tests, une biopsie a déterminé qu’il avait un cancer.

« J’ai été opéré, j’ai obtenu mon congé, et j’ai récupéré, a dit Ripken en visioconférence. Toutes les analyses qui ont suivi ont confirmé que le cancer avait été endigué. Je suis en rémission, et je peux continuer ma vie normalement. Je suis né sous une bonne étoile. »

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Cal Ripken lors d’un match contre les Expos de Montréal au Stade olympique le 2 juin 2000.

Ripken, qui aura 60 ans la semaine prochaine, souhaitait d’abord garder son combat contre le cancer secret. Mais il s’est dit qu’en révélant son histoire il encouragerait peut-être d’autres hommes à subir des tests de prostate.

« J’ai songé à ne jamais en parler, a-t-il assuré. J’avais l’impression que c’était un enjeu privé… Ça prouve que si tu obtiens un diagnostic précoce, alors le résultat peut être merveilleux. »

Ripken a cependant paru émotif lorsqu’il a expliqué la peur qu’il a vécue.

« Nous connaissons tous des gens qui ont dû combattre le cancer, et on se demande comment on se sentirait à leur place, a-t-il évoqué. Et bien, je le sais maintenant. »

Il y aura 25 ans le mois prochain, Ripken battait le record de Lou Gehrig pour le nombre de matchs consécutifs en prolongeant sa propre séquence à 2131. La plupart de ces matchs se sont déroulés alors que les Orioles croupissaient en queue de peloton, mais il se faisait un devoir d’enfiler chaque jour l’uniforme pour essayer de procurer la victoire aux Orioles.

« C’était la même chose avec mon cancer. Au départ, on peut s’apitoyer sur son sort et se dire ’Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que ça m’arrive à moi ?’, a-t-il raconté. Ou on peut faire face à la réalité et faire tout en son pouvoir pour surmonter cet obstacle et progresser. »