La chanson « Bébé requin » a résonné à travers Washington, alors que la ville s'était vêtue de rouge pour célébrer le premier titre de la Série mondiale dans l'histoire des Nationals.

« C'était la chance d'une vie », a dit Briget Chapin, qui était partie de Burke, en Virginie, avec son mari Mark pour assister au défilé à quelques coins de rue du Capitole.

Nick Hashimoto, de Dulles, en Virginie, était parmi ceux qui s'étaient installés en bordure du parcours dès 5 h du matin afin d'être dans la première rangée. Il avait en main un jouet de bébé requin en l'honneur de la chanson de Gerardo Parra quand il se présente au bâton - ce qui était d'abord un hommage à sa fille âgée de 2 ans est devenu le thème de l'équipe et le cri de ralliement des partisans au Nationals Park.

Les plus matinaux chantaient déjà « Bébé requin, dou dou dou dou dou dou » et faisaient un geste de mâchoire avec leurs mains quand la majorité des spectateurs sont arrivés pour le défilé.

Les Nationals ont offert un premier titre de la Série mondiale à la ville de Washington depuis 1924, quand les Senators avaient triomphé. Ils ont eu besoin de sept matchs pour vaincre les Astros de Houston dans la première Série mondiale au cours de laquelle l'équipe visiteuse a remporté tous les matchs.

« J'aurais aimé qu'ils gagnent à D. C. », a dit Ronald Saunders, de Washington.

Les joueurs ont défilé sur un autobus à deux étages. Le directeur général Mike Rizzo, cigare en bouche, s'est baladé avec le trophée pour le montrer à des partisans installés le long d'une barrière. Le gérant Dave Martinez a aussi tapé la main de partisans.

« Nous savons ce que ce titre représente pour D. C., une vraie ville de baseball, des Senators aux Grays, et maintenant les Nationals, a dit la mairesse Muriel Bowser lors de la cérémonie. En terminant la bataille, vous avez offert une joie incroyable à la ville et inspiré une génération de joueurs et de partisans des Nationals.

"Nous sommes profondément fiers de vous et je crois que vous pouvez répéter l'exploit l'an prochain », a ajouté Bowser.

Le président Donald Trump a invité les Nationals à la Maison-Blanche lundi. Le releveur Sean Doolittle a déjà exprimé son intention de ne pas s'y rendre.

« Il y a beaucoup de choses, des politiques avec lesquelles je ne suis pas d'accord. Mais le plus inquiétant est en lien avec la rhétorique de division, le climat de mensonges et l'élargissement des divisions dans le pays », a dit Doolittle au Washington Post.

Trump a assisté au cinquième match de la Série mondiale, à Washington, et a été hué quand il a été aperçu sur l'écran géant pendant un hommage aux anciens soldats.

Dans une ville divisée par les politiques, les groupes ethniques et les classes économiques, les Nationals ont uni les passions - du moins pour un instant.

Malgré le départ possible de quelques étoiles via le marché des joueurs autonomes - comme le voltigeur Bryce Harper l'a fait l'hiver dernier -, les partisans espèrent voir les Nationals continuer à briller.

« Je ne pense pas que ce sera notre dernier (titre). Même quand notre ancienne étoile a quitté, cette équipe s'est serré les coudes. Ils ont joué en équipe », a dit Larry Stokes, de Boyds, au Maryland.