(Cleveland) Selon le commissaire des Ligues majeures de baseball Rob Manfred, la possibilité d’offrir aux Rays une garde partagée pour les matchs à domicile avec Montréal est considérée par les propriétaires comme étant « une façon de préserver le baseball à Tampa ».

Le comité exécutif des Ligues majeures a indiqué au propriétaire des Rays Stuart Sternberg le mois dernier qu’il avait la permission d’étudier un projet de garde partagée, sans spécifier d’échéancier pour le faire. Les Rays ont été incapables d’obtenir l’approbation des autorités locales et le financement pour bâtir un nouveau stade dans le secteur de Tampa.

« Je crois qu’il est trop tôt pour déterminer si le projet sera un succès ou non, a évoqué Manfred lors d’une rencontre avec l’Association des chroniqueurs de baseball d’Amérique mardi. Je crois que l’approbation des propriétaires en juin reflétait le fait que Stu a travaillé très fort depuis très longtemps à Tampa et dans le secteur de St. Pete afin de faire progresser le projet de stade. Ensuite, ce projet a été présenté aux propriétaires, ou au comité exécutif, comme une façon de préserver le baseball à Tampa. »

Les Rays jouent au Tropicana Field de St. Petersburg depuis leur arrivée dans les Ligues majeures en 1998, et disposent d’une entente de location du stade jusqu’en 2027. Les Rays affichent une moyenne de 15 500 spectateurs par match, la 29e parmi les 30 clubs des Ligues majeures — seuls les Marlins de Miami ont fait pire.

« Si on parle de l’enjeu actuel, je crois que les propriétaires sont prêts à vivre avec l’idée qu’ils devront opérer dans deux marchés différents, a convenu Manfred. Nous avons un problème à Tampa. Il doit être réglé. Si ça signifie que nous devons céder un éventuel site d’expansion afin de solidifier nos fondations, alors il faut le faire. »

Manfred a ajouté qu’aucune discussion n’avait eu lieu quant à la possibilité de déménager définitivement les Rays. Il a aussi répété que les Ligues majeures compteront 30 clubs pour un certain temps encore.

« Il n’y aura aucune expansion avant que les problèmes à Tampa et Oakland soient résolus », a-t-il martelé.

Sternberg a tenté de bâtir un stade de baseball dans le secteur d’Ybor City à Tampa, mais le plan a été abandonné en décembre. Manfred a convenu que la garde partagée présente son lot de défis.

« L’un des premiers problèmes identifiés, et nous avons été très clairs avec les propriétaires à ce sujet, c’est que nous devrons absolument négocier avec l’Association des joueurs afin d’atténuer les effets d’une garde partagée, a-t-il confié. Et des incitatifs devront être mis en place afin de rendre cette solution envisageable pour les joueurs, ça ne fait aucun doute. »

Le président de l’Association des joueurs, Tony Clark, a déclaré qu’il était encore trop tôt pour déterminer si ce plan était envisageable pour ses membres.

« Ça prendra beaucoup de temps et de nombreuses discussions afin de déterminer si c’est envisageable, a-t-il mentionné. Je sais cependant qu’il est dans le meilleur intérêt pour tout le monde que la concession soit dans les meilleures dispositions possible. Il reste encore beaucoup de pain sur la planche, que ce soit en restant à Tampa, en déménageant ailleurs en Floride, ou encore en adoptant une garde partagée avec Montréal. Ce sera aussi le cas pour nous (au syndicat), puisque nous devons avoir une idée claire du projet, afin de connaître tous les tenants et aboutissants d’un tel projet pour les joueurs. »