Partisans et amis d'Ernie Banks ont rendu hommage à la légende des Cubs en chapelle ardente, samedi, honorant le premier joueur Noir dans l'histoire du club.

Sa carrière d'exception, au fil de laquelle son optimisme a rallié coéquipiers et citoyens, lui a valu d'être intronisé au Temple de la renommée en 1977.

Dans une église de Chicago, on s'est rappelé non seulement la force de caractère de «Mr Cub», mais aussi ses exploits sur le terrain, dont 512 longues balles.

Son cercueil était drapé d'une bannière semblable à son chandail numéro 14, avec une chorale chantant une version inspirante de «This Little Light of Mine'.

Un témoignage après l'autre a évoqué sa ténacité et sa bonne humeur, en plus de son humilité et de son attention envers les autres.

Le Révérend Jesse Jackson a dit que Banks a «désarmé l'adversité avec de l'optimisme», en plus «d'engendrer de la bonne volonté».

Le maire Rahm Emanuel a dit qu'il a montré aux jeunes «comment aborder le match de la vie».

Ferguson Jenkins, membre du Panthéon lui aussi, a confié que ce qui comptait pour le modeste Banks, c'était d'être un bon coéquipier, pas d'être vu comme une vedette.

Banks est décédé d'un arrêt cardiaque le 23 janvier. Récipiendaire de la Presidential Medal of Freedom en 2013, il aurait eu 84 ans samedi. Demandant à tous de se lever, Jackson a mené un tonnerre d'applaudissements pour souligner son anniversaire.

Banks est devenu en 1953 le premier Noir à jouer pour les Cubs, six ans après que Jackie Robinson soit devenu le premier Noir dans le baseball majeur.

Emanuel a rappelé qu'à ses premières années avec la formation, il ne pouvait pas séjourner dans les mêmes hôtels ou manger dans les mêmes restos que ses coéquipiers blancs, en raison de la ségrégation.

Roosevelt Johnson, 45 ans, a été l'un des premiers à se présenter à la Fourth Presbyterian Church, samedi.

«Je voulais rendre hommage à un authentique emblème du baseball», a dit le résident de Zion, en banlieue de Chicago.