La suspension pour dopage du joueur de baseball Alex Rodriguez est «un pas dans la bonne direction» dans la lutte contre le dopage, selon Richard Pound, ex-président de l'Agence mondiale antidopage.

«Même si le baseball majeur est arrivé très tard et de façon réticente dans le dossier [de la lutte antidopage], c'est un pas dans la bonne direction», a indiqué l'avocat montréalais dans un courriel à La Presse.

La suspension d'Alex Rodriguez et de 12 autres joueurs a été le résultat d'une enquête du baseball majeur à la suite des révélations dans les médias américains sur une clinique en Floride, Biogenesis of America, gérée par Anthony Bosch, qui a collaboré à l'enquête.

Comment échapper aux test?

Des 13 joueurs, seul Alex Rodriguez n'a ni reconnu les faits ni accepté sa suspension. Mais la plupart des 12 autres joueurs n'ont pas échoué à un test antidopage. Idem dans le cas du cycliste Lance Armstrong, condamné à vie pour dopage sur la base de témoignages, mais qui n'a pas échoué à un seul test antidopage officiel.

«Lance Armstrong a reconnu s'être dopé toute sa carrière, dit l'avocat montréalais Richard Pound, qui a présidé l'Agence mondiale antidopage de 2001 à 2009. La question-clé, c'est comment est-ce possible qu'il ait déjoué tous les tests. [...] Pensez-vous que l'Union cycliste internationale était motivée à voir son «poster boy» coupable de dopage?»

«Les tests ne sont pas suffisants seuls, dit Christiane Ayotte, directrice du laboratoire de dopage sportif de l'INRS à Montréal. Certaines substances laissent des traces durant trois mois, d'autres durant douze heures. Pour que les tests soient efficaces à 100 %, il faudrait qu'on en fasse tous les jours, mais ce n'est pas réaliste.»