C'est bien connu, quand les choses tournent carré pour une équipe du baseball majeur, on croit généralement trouver le coupable dans le bureau du gérant. Voici trois hommes qui, à tort ou à raison, pourraient perdre leur emploi avant longtemps.

NED YOST

«Nous n'allons pas paniquer», a récemment déclaré le directeur général des Royals de Kansas City, Dayton Moore, lorsque interrogé au sujet des insuccès répétés de l'équipe après un départ prometteur. Moore s'est même permis d'ajouter que le travail du gérant Ned Yost représentait probablement le dernier de ses soucis. Vraiment? Tous les ingrédients sont pourtant réunis - jeunes joueurs talentueux, rotation améliorée, division accessible - pour que les Royals sortent enfin du marasme dans lequel ils baignent depuis trop longtemps. Mais en admettant que ceux-ci continuent de produire sous le seul de respectabilité, Yost perdra inévitablement son emploi. Au profit du nouvel instructeur des frappeurs de l'équipe? Il s'appelle George Brett...

DON MATTINGLY

Don Mattingly ne l'avouera jamais, mais la pression de diriger les Dodgers de Los Angeles doit peser une tonne. Les nouveaux propriétaires ont payé le gros prix (plus de 2 milliards) pour faire l'acquisition de l'équipe, et la masse salariale des «Boys in Blue» atteint désormais 216 millions, en augmentation de 105% par rapport aux sommes versées en 2012. Le résultat? Les Dodgers et leur groupe d'étoiles plus ou moins étincelantes, visiblement en manque de leadership, occupent la dernière place dans la division Ouest de la Ligue nationale. Au baseball majeur, comme dans le sport professionnel en général, le niveau de patience est souvent inversement proportionnel aux investissements. Mattingly doit s'en douter un peu.

Photo : Dan Hunger, archives Reuters

Les Dodgers versent 216 millionsen salaires en 2013et ils ne gagnentpas. La pression semble gagner Don Mattingly.

RON ROENICKE

Les Brewers de Milwaukee ont connu une fin de saison 2012 convaincante et leur série de neuf victoires, en avril, laissait présager une suite assez intéressante. Puis, la catastrophe. Depuis le 1er mai, l'équipe du Wisconsin glisse dangereusement au classement, elle qui occupe actuellement le dernier rang dans la division Centrale de la Ligue nationale derrière les inoffensifs Cubs de Chicago. Il serait surprenant que les patrons des Brewers laissent dégénérer une telle situation; on ne voudra surtout pas voir l'équipe rejoindre les Marlins de Miami et les Astros de Houston dans les bas-fonds des ligues majeures. Aucune rumeur n'annonce le congédiement prochain du gérant Ron Roenicke. Ça ne veut évidemment rien dire.

Photo : Lenny Ignelzi, archives AP

Après un début de saison prometteur, les Brewers glissent dangereusement au classement. Mauvais signe : Ron Roenicke s'en prend aux arbitres.