Justin et B.J. Upton ont pris des casiers l'un à côté de l'autre au camp des Braves, mais à peu de choses près, rien ne laissait croire qu'ils sont des frères.

Ils ont bien sûr échangé des plaisanteries ou bien ont jasé tranquillement, mais la plupart du temps, chacun respectait l'espace de l'autre. Comme le feraient n'importe quels coéquipiers.

«Les gars passent tellement de temps ensemble dans l'année que c'est un peu comme s'ils étaient tous des frères, dit le gérant Fredi Gonzalez. Tout le monde est traité également.»

Quand les Braves amorceront la saison contre les Phillies avec B.J au champ centre et Justin dans la gauche, lundi soir, ces derniers deviendront le 101e duo de frères à jouer dans la même équipe.

«C'est quelque chose qui n'arrive pas très souvent, dit Sandy Alomar fils, qui a eu la chance de jouer avec son frère Roberto dans trois clubs. Il n'y a que 750 joueurs dans les grandes ligues. Il faut être très reconnaissant si on a cette chance.»

Les Upton ont la rare distinction d'avoir un talent assez comparable, étant tous deux de solides cogneurs qui sont rapides, en plus d'être fiables en défense.

Le légendaire Cal Ripken, qui a joué pendant sept ans avec son frère Billy, avec les Orioles, dit que les Upton vont se motiver à faire encore mieux qu'avant. Et ce n'est pas comme s'ils étaient médiocres: Justin, 25 ans, a fini quatrième au scrutin du joueur par excellence de la Nationale en 2011, avec l'Arizona, tandis que B.J., 28 ans, a fourni 28 circuits et 31 buts volés l'an dernier, avec Tampa Bay.

«Je pense que ça pourrait être très bénéfique, dit Ripken. La saison est longue et il faut souvent trouver de nouvelles sources de motivation. Ce ne sera pas quelque chose d'égoïste du genre de qui va être le plus impressionnant. Mais comme ils se connaissent aussi bien, je pense que ça va les aider à se motiver lors des jours où ça sera moins évident.»

Les Upton sont très heureux de cette chance de jouer ensemble pour la première fois depuis l'école secondaire.

«Nous pouvons passer plus de temps ensemble, mentionne Justin. Sur le terrain, nous sommes des coéquipiers. C'est sûr qu'il reste mon frère et qu'en dehors du terrain nous sommes des frères, mais ici nous sommes des coéquipiers. Tout le monde a le même but dans ce vestiaire.»