Une photo de Gary Carter, ma mère et moi (ci-haut). J'aime tellement cette photo! Nous étions allés à leur entrainement en Floride et nous avons réussi à avoir une photo en sa compagnie. Nous étions tellement contents. C'était un superbe moment, je m'en rappelle comme si c'était hier!

Une photo de Gary Carter, ma mère et moi (ci-haut). J'aime tellement cette photo! Nous étions allés à leur entrainement en Floride et nous avons réussi à avoir une photo en sa compagnie. Nous étions tellement contents. C'était un superbe moment, je m'en rappelle comme si c'était hier!

Marie-Christine Godbout



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Pour moi, Gary Carter est représentatif d'un sport que j'adorais suivre au quotidien durant la belle saison d'été. Je n'ai manqué aucun match d'ouverture à partir du moment où j'ai compris comment manquer quelques heures de cours à l'école secondaire sans me faire prendre! Mon frère et moi en avions fait une tradition à laquelle aucun de nous deux n'aurait voulu se soustraire. Je suivais religieusement chacune des parties que ce soit à la télévision, en direct au stade ou même, je dois l'admettre, à la radio. Encore aujourd'hui, je ne connais aucune autre fille n'ayant jamais passé de grandes soirées à lire un livre en écoutant ses «amours» au son des commentateurs que j'adorais. Je ne peux que me souvenir du regard que mon nouveau conjoint m'avait lancé la première fois qu'il m'a surprise en train de chercher le AM sur la radio. Neuf années plus tard, il m'en parle encore parfois!

Pour revenir à ce grand homme trop rapidement disparu, comment oublier son radieux sourire lors de son retour avec les Expos. Il fut un ambassadeur extraordinaire pour ce sport qui nous a malheureusement quittés lui aussi. Si seulement, les Guerrero, Alou, Walker et autres n'avaient eu qu'une parcelle de son charisme, nous aurions peut-être encore une équipe à Montréal.

Merci Gary de nous avoir fait découvrir ta passion pour un sport extraordinaire!

Geneviève Dumond, L'Assomption



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Voici une photo prise à West Palm Beach en 1980 lors du camp d'entraînement. Parmi les vedettes de l'époque (Valentine, Cromartie, Dawson, etc.), il était celui qui était le plus près des fans et son sourire était véritable!



Francois Larivée


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27 septembre 1992. J'ai 9 ans et je suis rivé au petit écran. Le score est de 0-0. Fin de la 7e manche. Les Expos ont un homme sur les buts, Larry Walker, l'autre célèbre numéro 33 de Montréal à cette époque. Gary Carter se présente au bâton. La tension monte d'un cran, même de deux crans quand le compte d'aucune balle et deux prises apparaît au bas de l'écran. Carter se retire de la zone des frappeurs. Il expire tout en replaçant ses deux gants de frappeurs blancs Franklin.

Le lanceur des Cubs de Chicago fait sa motion. Un tir bas à l'extérieur. Carter retrousse la balle au champ opposé avec force par-dessus la tête du voltigeur de droite, Andre Dawson. Carter contourne le premier et file rapidement vers le deuxième coussin littéralement soulevé par les milliers de partisans en liesse. Le reste de la scène appartient à la légende du baseball montréalais... Une trop courte histoire malheureusement.

C'est le souvenir le plus clair que j'ai du plus grand joueur à avoir porté l'uniforme des Expos. Je suis incapable de dire avec certitude quel impact cette vedette en fin de carrière à ce moment a eu comme impact sur le petit joueur de baseball de Charlesbourg que j'étais à l'époque. Sur ce petit joueur qui ne voulait jouer nulle part ailleurs que derrière le marbre comme receveur, au coeur de l'action, le seul joueur ayant l'ensemble du jeu devant lui, le plus beau jeu du monde.

Mes plus belles années au baseball, je les ai passé entre le marbre et le backstop, entre les frappeurs des équipes adverses et les différents arbitres qui se succédaient soir après soir sur des terrains de sable et de gravelle entourés d'une clôture Frost de la grande région de Québec.

À l'annonce de la mort de Gary Carter la semaine dernière, j'ai revu ce soir de septembre 1992, j'ai revu mes coups sûrs, j'ai revu les vols de buts, les bons et les mauvais relais au deuxième but, la joie des victoires et la déception des défaites, j'ai revu mon grand-père dans les estrades qui me suivait partout saison après saison. Ça m'a rappelé comment le baseball est un sport unique. Ça m'a rappelé comment le baseball a fait partie de mes étés, de mon enfance.

Bizarrement, dans le cadre de mes fonctions de grande personne et de jeune professionnel, j'ai eu à écrire un hommage à Gary Carter cette semaine. Le plus beau des mandats... Vive le baseball! Pris de ces sentiments, j'ai couru m'acheter une casquette tricolore de nos amours cette semaine. Une façon de rendre hommage à Gary Carter. Une façon de dire comment ce sport occupe des pans de mon histoire personnel, du livre de mes souvenirs... Je porte fièrement cette casquette en écrivant ces lignes.

Impact conscient ou pas, merci Gary Carter pour l'amour singulier que tu avais de ton sport, cette passion contagieuse pour ce sport merveilleux!

Yann Langlais Plante, 28 ans, Québec

Photo fournie par François Larivée