Avec d'un côté sa femme et ses enfants et de l'autre, cinq trophées de la Série mondiale, Jorge Posada a officiellement pris sa retraite, mardi.

Le receveur aux cinq sélections pour le match des étoiles a mis fin à sa carrière de 17 saisons dans le baseball majeur, toutes avec les Yankees de New York.

L'athlète de 40 ans termine sa carrière avec une moyenne offensive de ,273, 275 circuits et 1065 points produits. Confiné au rôle de frappeur désigné la saison passée, son temps de jeu a diminué.

Posada rejoint Bernie Williams et Andy Pettitte à la retraite. Il ne reste donc plus que Derek Jeter, 37 ans, et Mariano Rivera, qui est âgé de 42 ans, du noyau de joueurs ayant mené les Yankees à quatre conquête de la Série mondiale en cinq ans entre 1996 et 2000.

Avec Rivera et C.C. Sabathia aux premières loges, Posada a commencé son allocution en citant Joe DiMaggio: «Je voudrais remercier le Bon Dieu d'avoir fait de moi un Yankee».

«Je n'aurais jamais pu porter un autre uniforme. Je serai toujours un Yankee.»

La voix de Posada s'est brisée, surtout quand il a parlé en espagnol. Il a remercié ses coéquipiers, se frottant le menton trois fois avant d'essuyer ses larmes.

«J'espère que je ne vous manquerai pas trop», a-t-il dit.

Diana Munson, l'épouse de feu Thurman Munson, l'ex-receveur des Yankees décédé dans un écrasement d'avion, a parlé de la façon dont Posada a ravivé son intérêt pour le baseball.

«Je crois que Thurman et lui auraient été les meilleurs amis du monde», a-t-elle dit.

Posada a confié qu'il avait décidé de se retirer au cours de la dernière campagne, qui a pris une tournure plutôt aigre le 14 mai, date à laquelle il a été relégué au neuvième rang du rôle offensif. Il avait alors demandé à être retiré de la formation, prétextant qu'il n'était pas prêt pour jouer.

Le gérant Joe Girardi et le directeur général Brian Cashman ont indiqué qu'il ne s'agissait que d'un exceptionnel écart de conduite dans sa carrière, que ça faisait partie de la nature combative de Posada, ce qui lui attirait la faveur des amateurs.

Jeter a ajouté qu'on ne peut simuler l'émotion, qu'elle doit venir d'un désir de vaincre.

«Je ressens la même chose, a dit Jeter. Je suis seulement meilleur pour cacher mes émotions.»

Jeter et Rivera ont aussi parlé du jour où ce sera à leur tour de songer à la retraite.

«Mais "Mo" sera ici plus longtemps que quiconque d'entre nous», a conclu Jeter.