Roy Halladay et Tim Lincecum ont peu de choses en commun, sauf leur succès au monticule.

Surnommé le «Freak», Lincecum a les cheveux longs, est mince et ressemble plus à un préposé au bâton qu'à un des meilleurs lanceurs des Ligues majeures.

Surnommé le «Doc», Halladay porte une barbe, est grand, fort et pourrait probablement se faire passer pour un professeur.

Lincecum est excentrique. Il a une motion non-orthodoxe, ne met pas de glace sur son bras, et mange des gâteries comme des Philly cheesesteaks et de la crème glacée avant ses départs.

Halladay est robotique. Il a une motion parfaite, a une éthique de travail irréprochable et rien ne le détourne de sa routine.

Qui est le meilleur lanceur?

Les deux lanceurs auront la chance de montrer de quel bois ils se chauffent lors du match numéro un de la série de championnat de la Nationale, samedi au Citizens Bank Park, entre les Giants de San Francisco et les Phillies de Philadelphie.

«Ce sera tout un duel, a dit le gérant des Giants, Bruce Bochy, vendredi. Ce sont deux des meilleurs lanceurs du baseball majeur. Nous avons beaucoup de respect envers Halladay. Il a un bon contrôle de ses tirs, beaucoup d'étoffe, c'est un grand compétiteur.

«Et nous avons un bon lanceur également. Deux styles différents. Leur lanceur est probablement un peu plus conventionnel que Tim, qui a une motion unique. Mais en fin de compte, il est dans la même position. Les deux ont plus de quatre lancers qu'ils contrôlent bien et peuvent utiliser dans toutes les situations.»

Les deux lanceurs ont été sensationnels à leur premier match en séries la semaine dernière.

Halladay a lancé le deuxième match sans point ni coup sûr en séries dans l'histoire du baseball majeur dans la victoire de 4-0 des Phillies contre les Reds de Cincinnati. Le lendemain, Lincecum a accordé deux coups sûrs et retiré 14 frappeurs au bâton dans la victoire de 1-0 des Giants contre les Braves d'Atlanta.

Ni l'un, ni l'autre ne s'attend à répéter son exploit, mais cela ne veut pas dire qu'ils n'essaieront pas.

«C'est la beauté de la chose. Je ne le vois pas comme de la pression. Je le vois comme un défi, a dit Halladay. Tu ne sens pas que tu dois atteindre un certain standard. Tu sens que tu dois y aller et lancer comme tu le fais d'habitude.»