Le gaucher Randy Johnson a tiré sa révérence après 22 saisons dans les ligues majeures, mardi. Celui que l'on a surnommé «The Big Unit» en a fait l'annonce lors d'une conférence téléphonique.

«Je voulais vraiment quitter selon mes propres termes, a mentionné Johnson. Je crois tout simplement qu'il n'y ait plus grand-chose de plus que je puisse accomplir dans le baseball. Je pense que c'est une progression naturelle, quand vous avez joué pendant si longtemps. Il arrive un point où vous devez vous dire que c'est le temps de se retirer.»

Johnson, 46 ans, est devenu en juin dernier le 24e artilleur de l'histoire à gagner 300 matches. Il a mérité cinq fois le trophée Cy Young, a remporté la Série mondiale et a participé 10 fois au match des étoiles.

Johnson a réussi deux matches sans point ni coup sûrs, dont un match parfait. Il est au deuxième rang de l'histoire pour les retraits au bâton.

L'athlète de six pieds 10 termine sa carrière avec un dossier de 303-166. Il a obtenu 4875 retraits sur des prises, en 4135 manches et un tiers - le plus haut total pour un gaucher et le deuxième plus haut total de l'histoire, derrière les 5714 de Nolan Ryan.

Johnson, un natif de Walnut Creek, près de San Francisco, a joué avec les Expos, les Mariners, les Astros, les Diamondbacks, les Yankees et les Giants.

Johnson a surmonté plusieurs blessures pour continuer de lancer à un haut niveau jusqu'à la mi-quarantaine. Avant la fin de la saison 2009, il a dit qu'il avait hâte de rentrer chez lui en Arizona et de passer du temps avec sa famille, avant de prendre une décision quant à son avenir.

«Je voulais vraiment me permettre de simplement relaxer à la fin de la saison, de m'assurer que je prendrais cette décision à tête reposée,» a confié Johnson.

Johnson a montré une fiche de 8-6 et une moyenne de 4,88 en 17 départs et cinq présences en relève avec San Francisco, la saison dernière, bien qu'il ait raté plus de deux mois en raison d'une élongation à l'épaule gauche, doublée d'une déchirure à la coiffe du rotateur. Il a fait un retour à la fin de septembre comme releveur, mais il ne se voyait pas s'engager dans ce rôle pour continuer de lancer dans les majeures.

Johnson avait dit qu'une partie de sa décision reposerait sur la possibilité ou non d'avoir la résistance pour être un partant à nouveau. Alors qu'il cheminait vers un retour, l'an dernier, il a reconnu que de lancer durant plus de cinq manches tout en restant efficace allait être difficile, à ce point-ci.

Il est sorti d'un match le 5 juillet contre Houston, devant alors composer avec une sérieuse blessure à l'épaule pour la première fois de sa carrière. Il a ressenti quelque chose au bras lors d'un élan au bâton, lors de ce départ, mais il a tenté de rester au monticule. Johnson a toutefois quitté après avoir effectué un mauvais relais à un de ses coéquipiers, en quatrième manche.

Il s'est retrouvé sur la liste des blessés du 6 juillet au 16 septembre, y faisant un passage pour la 10e fois de sa carrière. Johnson a subi quatre opérations au genou et trois au dos, mais il est revenu au jeu chaque fois.

Johnson s'est joint aux Giants pour les aider à atteindre les séries, mais ils en ont été exclus pour une sixième année de suite. Avec les Giants, il se trouvait à environ 50 km à l'ouest d'où il a grandi, à Livermore.

Johnson a remporté le Cy Young à Seattle en 1995, puis à chacune de ses quatre premières saisons en Arizona - en 2002, il a mérité la triple couronne des lanceurs avec une fiche de 24-5 record, une moyenne de 2,32 et 334 retraits au bâton.

Un an plus tôt, il s'était amené en relève en Série mondiale, contre les Yankees, et avait obtenu le dernier retrait pour concrétiser le triomphe des Diamondbacks. Sa fiche de 3-0, lors de cette classique de 2001, lui a permis de partager le titre de joueur par excellence avec Curt Schilling.