Quand Derek Jeter se rappelle de la dernière fois que les Yankees de New York se sont trouvés aussi près de la Série mondiale, il en a des frissons qui n'ont rien à voir avec le froid.

«Si vous avez l'opportunité de passer à autre chose, vous souhaitez le faire, a indiqué le capitaine new-yorkais. Ça ne se passe pas toujours comme ça.»

Bien que les Yankees montrent une excellente fiche lors des potentiels derniers matchs d'une série au cours de leur glorieuse histoire, la série de championnat de l'Américaine de 2004 est une prodigieuse tache à leur réputation que seul un 40e fanion - un record - pourrait effacer.

En avant 3-0, les Yankees ont alors perdu quatre matchs consécutifs contre les Red Sox de Boston, une débandade sans précédent. Les Bombardiers du Bronx n'ont jamais été aussi près d'une Série mondiale depuis... jusqu'à maintenant.

Ils obtiendront une première chance de mettre fin à la série face aux Angels jeudi, alors qu'A.J. Burnett sera opposé à John Lackey.

Après cinq ans et des centaines de millions de dollars dépensés sur les plus prestigieux joueurs autonomes, la plupart des joueurs des Yankees qui viennent de gagner six de leurs sept premiers matchs des séries ne partagent pas les mêmes souvenirs de 2004 que Jeter.

Le gérant Joe Girardi comprend l'histoire, mais préfère mettre l'accent sur l'avenir.

«Il y a beaucoup de visages différents dans ce vestiaire, a-t-il noté. Regardez seulement notre rotation: CC (Sabathia) n'était pas ici, comme A.J.. Regardez dans l'enclos: je crois qu'il y avait seulement Mo (Mariano Rivera) qui était ici.

«C'est un scénario différent, mais nous savons aussi ce dont les Angels sont capables.»

Avant un entraînement léger sous le soleil de la Californie, mercredi, Girardi et les Yankees étaient humbles à propos de leurs chances de remporter ce quatrième match et de se retrouver en Série mondiale après une absence de six ans. C'est leur jeu depuis le début des séries qui fait tout le bruit.

Avec de coûteux nouveaux-venus comme Sabathia et Burnett joignant leurs efforts à Andy Pettitte dans une puissante rotation à trois, appuyée par le brio d'Alex Rodriguez à l'offensive, l'édition actuelle des Yankees ne montre aucun signe de ralentissement.

Après qu'ils eurent raté les séries pour la première fois depuis que Jeter s'est joint à l'équipe, les Yankees se sont forgé la meilleure fiche du baseball majeur avant de se trouver qu'à une victoire d'un championnat de l'Américaine face aux Angels, deuxièmes derrière les Yankees en saison régulière également.

«À chaque fois que vous pourrez ajouter les trois meilleurs joueurs autonomes à votre formation, vous aurez une meilleure saison, a simplement lancé Johnny Damon. (Sabathia, Burnett et Mark Teixeira) ont fait en sorte qu'au lieu de rater les séries par six matchs, nous sommes plutôt dominants.»

Six fois depuis que Jeter, Rivera, Pettitte et Jorge Posada portent l'uniforme des Yankees - depuis le milieu des années 1990 - l'équipe a-t-elle profité d'une avance de 3-1 en série de championnat. Trois fois, elle l'a emporté dès le match suivant. une fois, elle a dû patienter jusqu'au sixième. Et puis il y a eu 2004.

Mais ces Yankees-là sont bien placés pour profiter de l'une de leurs trois chances de mettre fin à cette série. Rien dans cette série ne laisse présager un réveil de l'anémique attaque des Angels, qui montre un rendement de ,201.

Après une dégelée de 10-1 dans le quatrième match, il est aussi difficile d'imaginer un ralentissement des frappeurs de puissance des Yankees. Rodriguez, Jeter et Posada connaissent des séries exceptionnelles et les Yankees ont frappé 14 circuits sur 67 coups sûrs en sept rencontres éliminatoires.

«À tous les jours, vous regardez quelqu'un à votre gauche ou votre droite et vous dites: 'Peux-tu croire ce que ce gars-là vient de réussir? As-tu déjà vu un gars comme celui-là?', a expliqué Burnett. Il y a un paquet de gars qui vous font avoir cette réaction au sein de cette équipe.

«J'ai joué avec de bons joueurs, mais c'est comme si les joueurs de cette équipe devenaient meilleurs au fur et à mesure que l'enjeu devient plus important. Ce qui se produit au sein de cette équipe ne cesse de me jeter par terre.»